Avec Greensill Capital, Credit Suisse a géré quatre fonds de financement de la chaîne d’approvisionnement pour un volume total avoisinant 10 milliards de dollars.
Credit Suisse a démenti mardi des articles parus dans la presse, selon lesquels sa responsable de la gestion du risque Lara Warner était au courant depuis un certain temps de l’expiration potentielle de la couverture d’assurance liée aux fonds Greensill.
La dirigeante a été informée pour la première fois le 22 février par Tokio Marine de l’existence d’une tranche d’assurance susceptible d’échoir le 1er mars, a indiqué une porte-parole de la banque aux deux voiles. Et d’ajouter que la confirmation formelle du non-renouvellement, qui a été un facteur clé dans la clôture des fonds, n’est arrivée que le 1er mars.
Avec Greensill Capital, Credit Suisse a géré quatre fonds de financement de la chaîne d’approvisionnement pour un volume total avoisinant 10 milliards de dollars. La société de financement anglo-australienne est tombée dans la tourmente après avoir perdu la couverture d’assurance pour ses activités de restructuration de dette.
Credit Suisse a obtenu des liquidités supplémentaires d’environ 1,25 milliard de dollars provenant de la liquidation des quatre fonds de financement «Supply Chain» créés en partenariat avec le prestataire de services financiers britannique Greensill.
Avec les quelque 3,1 milliards d’ores et déjà reversés aux investisseurs, ce sont environ 4,4 milliards qui ont été récupérés, a indiqué mardi lors d’une conférence organisée par Morgan Stanley le patron de la banque aux deux voiles, Thomas Gottstein.
De nouvelles liquidités affluent quotidiennement dans les fonds, dont la fortune avoisinait début mars les 10 milliards de dollars, a assuré M. Gottstein, s’engageant à tenir les investisseurs informés du cours des évènements. Sans aller jusqu’à promettre des résultats, le dirigeant a réaffirmé que la banque fera tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter la meilleure issue pour les investisseurs.
Credit Suisse avait annoncé début mars la liquidation des fonds incriminés, évoquant des «incertitudes considérables» quant à leur exacte valorisation, quelques jours seulement après avoir été informé que la compagnie centrale assurance ne voulait plus assurer de nouveaux actifs, a déclaré M. Gottstein.