La nette réduction des réserves hisse le résultat positif à près de 8 milliards de dollars.
La banque américaine Citigroup, dont le bénéfice net a triplé au premier trimestre grâce notamment à la réduction des réserves mises de côté pendant la pandémie, prévoit d’abandonner ses services de banque aux particuliers dans 13 pays, dont la Chine.
«Même si nos activités sur ces 13 marchés fonctionnent bien, nous n’avons pas l’échelle dont nous avons besoin pour être compétitifs», a souligné Jane Fraser, arrivée à la tête de la banque début mars, dans un communiqué.
«Nous pensons que notre capital, nos investissements et nos autres ressources seront plus utiles pour des opportunités de rendement plus élevé dans la gestion de patrimoine et nos activités institutionnelles en Asie», a ajouté la nouvelle patronne, qui prend ainsi sa première grande mesure stratégique.
Outre la Chine, Citigroup prévoit de mettre fin à ses services de banque aux particuliers en Australie, à Bahreïn, en Inde, en Indonésie, en Malaisie, aux Philippines, en Pologne, en Russie, à Taïwan, en Thaïlande et au Vietnam. L’établissement continuera toutefois à y servir des entreprises et des institutions.
Citigroup souhaite se concentrer sur quatre centres: Singapour, Hong Kong, les Emirats arabes unis et Londres.
Le groupe a par ailleurs indiqué avoir vu son chiffre d’affaires reculer de 7% au premier trimestre, à 19,3 milliards de dollars, principalement en raison des faibles taux d’intérêt et d’une baisse des prêts.
Mais la banque, qui s’était constitué un coussin de sécurité l’an dernier pour faire face aux éventuels impayés de ses clients, a aussi diminué ses réserves de 3,7 milliards de dollars pendant le trimestre.
«Le début de l’année a été meilleur que prévu et nous sommes optimistes sur l’environnement macro-économique», a souligné Mme Fraser.
Le bénéfice net de Citigroup a atteint 7,9 milliards de dollars.
Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, il s’affiche à 3,62 dollars, soit plus que les 2,60 dollars attendus par les analystes.
Les revenus tirés de son activité de banque aux particuliers ont reculé de 14%.
Son activité de banque aux entreprises et investisseurs a vu son chiffre d’affaires baisser de 2%.
Quelques divisions ont cependant été particulièrement actives, dont la banque d’investissement qui conseille les entreprises dans les levées de fonds ou les opérations de fusion-acquisition (+46%).
Les revenus tirés du courtage d’actions, de matières premières, de devises et d’autres actifs financiers ont progressé de 2%.
Son action montait de 2,7% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse.