Barclays plombée par le scandale PPI au troisième trimestre

AWP

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Barclays explique que cette affaire, qui concerne la plupart des grandes banques du pays, lui a coûté 1,4 milliard de livres de plus sur le trimestre.

La banque britannique Barclays a annoncé vendredi une perte nette de 292 millions de livres (près de 373 millions de francs) au troisième trimestre après avoir passé dans ses comptes une énorme provision pour couvrir le coût du scandale des assurances-crédits PPI.

Barclays explique dans un communiqué que cette affaire, qui concerne la plupart des grandes banques du pays, lui a coûté 1,4 milliard de livres de plus sur le trimestre du fait du grand nombre de demandes d’indemnisation de Britanniques.

La banque tombe dans le rouge après avoir dégagé un bénéfice net de plus d’un milliard de livres un an plus tôt.

Ce scandale de ventes forcées d’assurances-crédits plombe le secteur britannique depuis des années mais les banques ont néanmoins dû mettre encore plus d’argent de côté récemment en raison d’un volume de plaintes bien supérieur à ce qui était prévu avant la date-limite du 29 août donnée aux clients lésés pour se faire connaître.

La veille déjà RBS avait annoncé elle aussi une perte nette du fait des provisions supplémentaires.

Barclays explique que le niveau de plaintes a été «exceptionnel» au troisième trimestre et rappelle que cette affaire lui a coûté au total 11 milliards de livres. La banque s’attend toutefois à un impact bien moindre au quatrième trimestre.

Les performances de la banque ont par ailleurs été mitigées avec des résultats en demi-teinte de sa banque de détail britannique, où les revenus baissent du fait des pressions sur les marges dans un environnement de taux bas.

En revanche, la banque d’investissement a affiché des recettes en hausse grâce au dynamisme du courtage d’obligations et de ses opérations de financement de grandes entreprises. En revanche, les marchés actions ont souffert et le groupe a par ailleurs vu le coût des mauvaises créances bondir aux Etats-Unis dans un contexte économique fragile.

Barclays confirme par ailleurs toujours atteindre un retour sur fonds propres supérieur à 9% pour 2019 et au-delà de 10% en 2020. Cet indicateur est surveillé de près par les actionnaires puisqu’il donne une idée des bénéfices générés par rapport au capital investi.

La banque précise néanmoins qu’»il devient plus difficile de respecter ces objectifs», surtout pour 2020, en raison des incertitudes économiques mondiales.

Le directeur général James Staley insiste quant à lui sur la capacité de la banque à générer des profits, avec un bénéfice net en hausse de 10% à 1,78 milliard sur neuf mois.

«Nos résultats montrent les avantages de notre modèle diversifié, qui nous permet de faire face aux vents contraires macroéconomiques et de faire croître nos activités et notre rentabilité», selon lui.

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