La banque britannique Barclays a vu son bénéfice reculer de 16% sur un an au troisième trimestre, à cause d’une hausse de ses coûts, de sa facture fiscale et de dépréciations de crédits, à l’heure où les taux d’intérêt s’envolent au Royaume-Uni et ailleurs.

Le résultat net part du groupe a ainsi atteint 1,3 milliard de livres (1,4 milliard de francs) au troisième trimestre, dépassant malgré tout le consensus des analystes, pour un chiffre d’affaires en hausse de 5%, à 6,3 milliards de livres, a annoncé la banque mardi dans un communiqué.

Les recettes ont bénéficié de taux d’intérêt en hausse, qui dopent les produits des emprunts ou des investissements obligataires, mais elles ont été éclipsées en partie par des revenus de banque d’investissement en diminution.

Revers de la médaille: la hausse des taux d’intérêt met également sous pression beaucoup de ménages qui voient leurs créances augmenter alors que leurs finances étaient déjà mises à mal par l’inflation.

Les remboursements immobiliers ont notamment bondi dans un pays où les taux d’emprunt ne sont fixés en moyenne que pour deux à cinq ans.

Le groupe bancaire a donc renforcé ses provisions pour dépréciations de crédits à 433 millions de livres contre 381 millions un an plus tôt, contribuant à grever le résultat, mais moins que les analystes ne l’avaient craint.

Décrivant un environnement de marché «mitigé», le directeur général C. S. Venkatakrishnan a estimé que le groupe avait continué à «bien gérer le crédit, rester discipliné sur les coûts et maintenir une position de capital forte».

«Nous voyons de plus amples opportunités d’améliorer les rendements pour les actionnaires à travers des économies et recherches d’efficiences», a ajouté le dirigeant.