«Nous avons estimé que pour être plus proches du coeur des opérations de notre activité en Europe continentale, il serait approprié de relocaliser notre siège européen», déclare la banque britannique.
La banque britannique Barclays a annoncé jeudi «envisager de déplacer son siège» européen de Dublin à Paris pour se rapprocher de ses activités sur le continent.
«Nous avons estimé que pour être plus proches du coeur des opérations de notre activité en Europe continentale, il serait approprié de relocaliser notre siège européen», a expliqué Barclays dans un communiqué.
La banque rappelle que «Barclays Europe continue de croître et contribue de façon importante aux performances du groupe».
Ce déplacement «interne à l’Union européenne», entre deux capitales, n’aurait aucune conséquence sur ses activités au Royaume-Uni, souligne la banque britannique.
En revanche, si l’idée se confirme, elle constituerait une bonne nouvelle pour la place de Paris, qui rivalise avec Londres, Francfort et Amsterdam pour attirer les entreprises internationales en Europe.
De même, l’ensemble des activités de la banque en Irlande ne seraient pas altérées par le transfert, précise Barclays.
«Un travail préparatoire et des engagements initiaux avec les régulateurs ainsi que d’autres parties prenantes sont en cours», indique le groupe dans son communiqué, précisant que la relocalisation du siège à Paris devrait prendre environ deux ans, si elle devait se confirmer.
La semaine dernière, Barclays a publié des bénéfices dopés par un recul des charges juridiques au premier semestre, mais les provisions pour dépréciations de crédits ont augmenté sur cette période dans un contexte de montée des taux d’intérêt et de l’inflation.
Totalisant 3,1 milliards de livres (environ 3,5 milliards d’euros), le bénéfice net du groupe a progressé de 26% par rapport au premier semestre 2022.
Le chiffre d’affaires a, lui, grimpé de 2%, à 13,5 milliards de livres (près de 15,7 milliards d’euros).
En revanche, les dépréciations de crédit ont quasi triplé, à 896 millions de livres, notamment à cause d’une augmentation des arriérés de paiement aux Etats-Unis.