La banque britannique Barclays a annoncé mardi son intention de supprimer quelque 450 postes à travers le Royaume-Uni, invoquant un recours plus important de ses clients à ses services dématérialisés.

L’entreprise «continue de revoir et d’adapter (ses) opérations en fonction de la manière dont les clients choisissent d’interagir avec nous», a indiqué Barclays dans une déclaration transmise à l’AFP.

«Nous nous engageons à soutenir nos collègues» concernés par cette annonce, «en travaillant en étroite collaboration avec (le syndicat) Unite», a ajouté la banque.

Un porte-parole s’est refusé à tout commentaire sur le type de postes supprimés.

Mais Unite a immédiatement dénoncé une mesure «inutile et injustifiée», se demandant dans un communiqué «comment une organisation financière rentable telle que Barclays peut se séparer de plus de 450 employés en pleine crise du coût de la vie?»

Les employés concernés «ne sont pas des banquiers riches et bien payés de la City, mais ceux qui gagnent des salaires modestes au sein de Barclays», et qui «méritent mieux que ça», selon Dominic Hook, un responsable du syndicat, cité dans le communiqué.

Barclays, qui emploie près de 84’000 personne dans 41 pays, selon des chiffres de 2022, avait annoncé fin juillet un bénéfice semestriel en progression de 26% sur un an à 3,1 milliards de livres, porté notamment par les hausses de taux d’intérêt.

Ces suppressions de postes interviennent au lendemain de l’annonce de la fermeture des 400 magasins de l’enseigne en faillite Wilko qui se traduira par presque 12’500 licenciements dans le pays, et alors que le taux de chômage au Royaume-Uni est encore monté pour les trois mois terminés fin juillet, à 4,3%, selon des chiffres publiés mardi.