La banque a dévoilé, mercredi, un bénéfice annuel en chute de 19% à cause d’une lourde dépréciation pour défaut de prêts, et en raison d’une charge juridique massive liée à une coûteuse erreur de surémission de titres.

Le titre affichait la plus lourde chute de l’indice FTSE-100 en début de séance: -8,12% à 172,26 pence.

Le bénéfice net part du groupe a atteint 5,0 milliards de livres (environ 5,6 milliards de francs), pour un chiffre d’affaires en hausse de 14% à près de 25 milliards de livres, d’après un communiqué du groupe britannique.

Les profits annuels sont largement absorbés par des coûts juridiques quadruplés à 1,6 milliard de livres à la suite d’une surémission de titres aux Etats-Unis.

Barclays avait notamment dû verser 361 millions de dollars de pénalités au régulateur américain des marchés, la SEC, qui l’accusait de défaillances dans son contrôle interne et d’avoir permis des transactions non enregistrées.

Le groupe passe aussi une dépréciation d’1,2 milliard de livres due à la «détérioration macroéconomique», face à la possibilité accrue de défauts sur crédits, explique un communiqué de Barclays, alors que l’année précédente, les comptes avaient été renforcés par une reprise de provision de 653 millions.

«Barclays a eu une performance solide en 2022» s’est félicité le directeur général C.S. Venkatakrishnan.

«Nous sommes prudents sur les conditions macroéconomiques mais continuons de voir des opportunités de croissance à travers nos activités en 2023», ajoute-t-il.

Richard Hunter, analyste chez Interactive Investor, estime aussi que le rachat d’actions de 500 millions de livres annoncé par Barclays a probablement déçu les investisseurs, qui espéraient plus.