Barclays: bénéfice semestriel en forte baisse

AWP

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Le bénéfice net part du groupe a chuté de 34% sur un an à 2,5 milliards de livres, pour un chiffre d’affaires en hausse de 17% à 13,2 milliards.

Barclays a publié jeudi un bénéfice en forte baisse pour le premier semestre, à cause de provisions pour défauts de crédit face à l’économie qui se détériore. Des frais juridiques, après une coûteuse erreur de courtage, ont aussi pesé sur la performance de la banque britannique.

Le bénéfice net part du groupe a chuté de 34% sur un an à 2,5 milliards de livres, pour un chiffre d’affaires en hausse de 17% à 13,2 milliards, d’après un communiqué. Le directeur général C. S. Venkatakrishnan a estimé que la banque britannique avait généré un «solide semestre» qui montre «la résilience et l’avantage qu’offre la diversification» des activités.

Le compte de résultat du groupe affiche une charge pour dépréciation de crédits de 341 millions de livres contre une reprise de provisions un an plus tôt, et le total des provisions et charges juridiques pour le semestre atteint 1,8 milliard de livres, dix fois plus qu’un an plus tôt. Le bénéfice a notamment pâti d’une charge nette de 600 millions de livres liée à une sur-émission de titres, et la banque est «attentive aux pressions que la hausse du coût de la vie aura sur nos clients et collègues», poursuit M. Venkatakrishnan.

La banque avait annoncé fin mars la vente en trop grande quantité de titres structurés aux États-Unis, ce qui donnait lieu à un droit de rétractation chez certains acheteurs, d’où une possible perte alors évaluée jusqu’à 450 millions de livres. Outre ce coût, la banque anticipe une lourde amende du régulateur américain des marchés.

Fin mars l’annonce de la vente excessive de titres structurés avait fait chuter le titre de la banque, qui a lancé une enquête interne sur cette opération malencontreuse. Barclays fait aussi l’objet d’une enquête de la FCA, l’autorité britannique des marchés, sur la relation de l’ex-patron Jes Staley avec le financier inculpé pour exploitation sexuelle de mineure, Jeffrey Epstein, qui s’est suicidé en prison en 2019.

M. Venkatakrishnan rappelle avoir annoncé un bénéfice semestriel de 2,25 pence par action et «l’intention d’initier un nouveau rachat d’action de 500 millions de livres». La concurrente de Barclays, Lloyds, a également vu son bénéfice fondre au premier semestre avec un chiffre d’affaires également en hausse et des provisions pour pertes sur crédits potentielles au regard des incertitudes économiques.

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