Barclays: le bénéfice recule après une erreur de courtage aux USA

AWP

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Le bénéfice net part du groupe ressort en baisse de 18% à 1,4 milliard de livres tandis que le chiffre d’affaires a progressé de 10% à 6,5 milliards de livres.

La banque britannique Barclays a vu son bénéfice net reculer au premier trimestre à cause d’une forte hausse des charges juridiques, liée à une erreur de courtage d’obligations aux États-Unis qui pourrait lui coûter cher.

Le bénéfice net part du groupe ressort en baisse de 18% à 1,4 milliard de livres (1,70 milliard de francs) tandis que le chiffre d’affaires a progressé de 10% à 6,5 milliards de livres, d’après un communiqué jeudi.

Les charges juridiques ont augmenté de quasi un demi-milliard de livres sur le trimestre à cause de la vente en trop grande quantité de titres structurés aux États-Unis.

La banque avait annoncé fin mars que cette vente en trop grande quantité donnait lieu à un droit de rétractation chez certains acheteurs, d’où une possible perte alors évaluée jusqu’à 450 millions de livres.

En revanche, alors que ses rivales LLoyds et HSBC ont passé d’importantes provisions pour pertes sur crédits liées à l’inflation galopante au Royaume-Uni, Barclays maintient les siennes à 100 millions de livres, estimant qu’elles restent «appropriées au regard des pressions inflationnistes».

«La croissance du chiffre d’affaires a été tirée partiellement par les marchés mondiaux», malgré un contexte de «volatilité de marché à cause des difficultés économiques et géopolitiques, notamment la guerre dévastatrice en Ukraine et l’impact de taux d’intérêts plus élevés aux Etats-Unis et Royaume-Uni» a commenté le directeur général C. S. Venkatakrishnan.

Vente excessive de titres structurés

Les recettes de prêts immobilier sont également «robustes» avec des taux en hausse et une forte demande, et les dépenses de consommation des clients restent fortes même si les pressions inflationnistes menacent, ajoute le communiqué de Barclays.

En revanche, la division de banque d’investissement a vu ses recettes reculer.

«Nous restons focalisés sur l’impact des prix élevés sur nos clients particuliers comme entreprises», confrontés également à la crise de la chaine d’approvisionnement mondiale et aux coûts de l’énergie qui flambent, ajoute M. Venkatakrishnan.

Fin mars l’annonce de la vente excessive de titres structurés avait fait chuter le titre de la banque, qui a lancé une enquête interne sur cette opération malencontreuse.

Barclays fait aussi l’objet d’une enquête de la FCA, l’autorité britannique des marchés, sur la relation de l’ex-patron Jes Staley avec le financier inculpé pour exploitation sexuelle de mineure, Jeffrey Epstein, qui s’est suicidé en prison en 2019.

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