Banque BMPS: Bruxelles approuve les nouveaux engagements de Rome

AWP

1 minute de lecture

L’Etat italien obtient notamment un délai supplémentaire pour sortir du capital de la banque Monte dei Paschi di Siena.

La Commission européenne a approuvé mardi une série de nouveaux engagements présentés par l’Etat italien en vue du renforcement des fonds propres de la banque Monte dei Paschi di Siena (BMPS) et lui a accordé un délai supplémentaire pour sortir de son capital.

Le Ministère de l’économie italien, qui avait renfloué la banque de Sienne à hauteur de 5,4 milliards d’euros en 2017 et est depuis son principal actionnaire (64,23%), n’a pas réussi à vendre sa participation avant la fin de l’an dernier, la date butoir initiale.

Bruxelles a jugé «acceptable» la demande de Rome de prolongation du délai pour mener à bien la restructuration de la banque et vendre la participation, indique la Commission européenne dans un communiqué, sans dévoiler la nouvelle date.

«Certains des engagements initiaux ont été mis en oeuvre en temps utile», a noté Bruxelles. La banque de Sienne a ainsi «réduit ses créances douteuses et ses coûts d’exploitation» et «amélioré ses politiques de gestion des risques».

L’Italie a proposé plusieurs engagements comme «des cessions et désinvestissements supplémentaires» et «de nouvelles fermetures de succursales», poursuit la Commission, qui les a approuvés à la lumière des règles de l’Union européenne en matière d’aides d’État.

La BMPS avait annoncé fin juin lancer cette année une augmentation de capital de 2,5 milliards d’euros afin de renforcer ses fonds propres et financer son nouveau plan stratégique 2022-2026 qui vise à augmenter sa rentabilité et réduire ses coûts.

L’État italien souscrira à l’augmentation de capital à concurrence de sa participation, soit environ 1,6 milliard d’euros.

Le plan stratégique prévoit notamment 4’000 départs volontaires, soit près d’un cinquième des effectifs, et des économies de coûts de 270 millions d’euros par an à partir de 2023.

Parallèlement, la banque compte réduire son stock de créances douteuses brutes à 3,2 milliards d’euros en 2024 et 2,8 milliards en 2026, comparé à 4,1 milliards fin 2021.

Depuis l’échec en octobre de ses négociations avec UniCredit, numéro deux du secteur, la BMPS n’a pas réussi à trouver un repreneur, empêchant ainsi l’État de se défaire de sa part.

A lire aussi...