Banco Santander: bénéfice net trimestriel amputé de trois quarts

AWP

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La banque affiche une chute de 75% de son bénéfice net au troisième trimestre, en raison d’une dépréciation de 1,5 milliard d’euros liée à sa filiale britannique.

La banque espagnole Banco Santander, première de la zone euro par la capitalisation boursière, a annoncé mercredi une chute de 75% de son bénéfice net au troisième trimestre, en raison d’une dépréciation de 1,5 milliard d’euros liée à sa filiale britannique.

Le résultat net s’établit à 501 millions d’euros, un chiffre cependant supérieur aux 443 millions attendus en moyenne par les analystes interrogés par le fournisseur d’informations financières Factset.

La dépréciation, annoncée fin septembre, reflète les «impacts négatifs du Banking Reform Act», qui a entraîné la séparation réglementaire entre banque de détail et d’investissement au sein des groupes bancaires au Royaume-Uni, ainsi que «l’impact que l’incertitude liée au Brexit a eu sur la croissance britannique», avait alors expliqué Banco Santander.

Sans cette opération, le bénéfice net aurait atteint 2,1 milliards d’euros, précise le groupe.

Dans un communiqué, la présidente de la banque Ana Botin se dit toutefois «confiante dans le fait que nous atteindrons nos objectifs à moyen terme, y compris un RoTE (rendement sur capital investi) compris entre 13% et 15%».

Le produit net bancaire, équivalent du chiffre d’affaires de la banque, a progressé d’environ 5,5% sur un an, atteignant 8,8 milliards d’euros au troisième trimestre.

Le centre de gravité de Banco Santander s’est progressivement déplacé du Royaume-Uni vers les Amériques ces dernières années, à mesure de la déconfiture de ses affaires dans ce pays qui fut longtemps son principal marché mais est désormais confronté aux turbulences du Brexit.

Le Royaume-Uni ne fournit plus désormais que 10% des bénéfices de la banque, contre 29% pour le Brésil, désormais premier marché.

L’Europe représente seulement 46% des profits du groupe (15% en Espagne), contre 54% pour les Amériques.

«La diversification en Europe et en Amérique est l’un des éléments (...) qui nous a permis de continuer à générer une croissance rentable et prévisible, ainsi qu’un dividende durable», souligne Ana Botin.

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