Le groupe espagnol supprimera 3’200 emplois en Espagne, soit 500 postes de moins que prévu.
La banque espagnole Banco Santander, première d’Europe par la capitalisation boursière, supprimera en 2019 plus de 3’200 emplois, 500 de moins que prévu initialement, selon un accord signé lundi avec les syndicats.
La suppression de 10% des effectifs – 3’223 postes de travail sur les 32’300 que Santander compte en Espagne - intervient dans le cadre d’une restructuration de la banque, liée à l’absorption de Banco Popular en 2017, a indiqué la banque à l’AFP.
Santander avait annoncé mi-mai son intention de supprimer 3.700 emplois, mais ce chiffre a été réduit de 490, après des négociations avec les syndicats, a souligné l’un des syndicats impliqués, l’UGT.
La suppression se fera essentiellement par des préretraites à partir de 50 ans, a expliqué le syndicat qui assure avoir pu «obtenir les meilleures conditions possibles compte tenu de l’intransigeance de l’entreprise».
Selon ce syndicat, la banque prévoit également la fermeture de 1’150 agences dans le pays, soit environ une sur quatre, un chiffre qui selon Santander n’est pas définitif.
Fin 2017, Banco Santander avait déjà supprimé 1’100 postes en Espagne en raison de l’intégration de Banco Popular, rachetée au bord de la faillite pour un euro symbolique.
Banco Santander avait annoncé début avril vouloir réduire ses coûts de 1,2 milliard d’euros par an au cours des prochaines années. Elle prévoyait dans le même temps de consacrer plus de 20 milliards d’euros sur quatre ans à la «transformation numérique et à la technologie».
La banque dirigée par Ana Botin a publié le 30 avril un bénéfice net de 1,84 milliard d’euros au premier trimestre, en baisse d’environ 10% sur un an. Banco Santander avait attribué ce repli à une perte provenant de la vente d’actifs immobiliers en Espagne et à des coûts de restructuration au Royaume-Uni et en Pologne.
Banco Santander employait fin 2018 environ 202’000 personnes dans le monde.