Amundi, filiale de la banque Crédit Agricole, a réalisé un bénéfice net de 1,074 milliard d’euros.
Le leader européen de la gestion d’actifs Amundi a bouclé un exercice 2022 positif en termes de capitaux engrangés dans ses fonds, même si son bénéfice net a reculé de 20% par rapport au record de 2021.
Amundi, filiale de la banque Crédit Agricole, a ainsi réalisé un bénéfice net de 1,074 milliard d’euros, un peu mieux que prévu par les analystes interrogés par Factset, selon ses résultats présentés mercredi.
L’entreprise va néanmoins proposer de maintenir son dividende à 4,10 euros par action.
Les revenus, issus en majorité des frais de gestion, ont légèrement diminué, en raison de la baisse des commissions de surperformance que touchent les gérants quand ils dépassent leurs objectifs. Ces bonus avaient été dopés en 2021 par l’envolée des marchés boursiers.
Surtout, Amundi est parvenu à attirer davantage d’argent de clients dans ses fonds qu’il n’a dû en restituer, «à l’inverse du marché de la gestion d’actifs en Europe», a souligné la directrice générale, Valérie Baudson, en présentant les résultats annuels.
Les fonds d’Amundi ont recueilli au total sept milliards d’euros en 2022, grâce à un quatrième trimestre dynamique (+15 milliards d’euros), notamment dans les activités où les marges sont les plus importantes, a noté Mme Baudson, comme les placements sur du moyen et long terme.
Les coentreprises indiennes ont de nouveau été dynamiques, à l’inverse du marché chinois «dans un contexte très défavorable» pour les marchés financiers, a relevé le directeur général délégué, Nicolas Calcoen.
En revanche, la baisse des marchés financiers en 2022 a entraîné un repli des encours détenus. Au 31 décembre, Amundi gérait 1.904 milliards d’euros, soit 160 milliards de moins qu’un an auparavant.
Sur ce montant, le gestionnaire d’actifs revendique près de 800 milliards d’euros d’investissements responsables, définis par le groupe comme intégrant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
Mme Baudson a assumé la «position prudente» prise par Amundi, qui a rétrogradé en fin d’année presque tous ses fonds du niveau le plus exigeant de la réglementation européenne (article 9) en matière d’investissement responsable.
Pour autant, «nous n’avons pas changé notre niveau d’exigence», a affirmé Mme Baudson. «Mais la réglementation européenne est mouvante (...) on s’y adapte pas à pas», a-t-elle expliqué.