Amundi souffre encore de la turbulence des marchés mais maintient son cap

AWP

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«On maintient nos objectifs présentés en juin pour la période 2022-2025 d’une croissance de 5% par an du bénéfice net ajusté à marché constant», explique la directrice générale, Valérie Baudson.

Le gérant français d’actifs Amundi, leader du secteur en Europe, a continué de souffrir du contraste entre l’année boursière faste de 2021 et celle plus complexe de 2022. Son bénéfice net s’est fortement contracté de 18,7% sur un an au troisième trimestre.

Amundi a engrangé 261 millions d’euros de bénéfice net entre juillet et septembre, un montant un peu supérieur aux attentes des analystes interrogés par l’agence Bloomberg et le fournisseur de données Factset. Il est en net recul par rapport au 321 millions de 2021 quand il avait engrangé d’importantes commissions de surperformance qui avaient dopé ses résultats, grâce à l’envolée des marchés.

Dans des «conditions de marché défavorables» selon son communiqué, le groupe a aussi enregistré davantage de retraits que de versements, à hauteur de 12,9 milliards d’euros, cette tendance touchant l’ensemble du marché européen de la gestion d’actifs. Ce solde négatif est de 8 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, un chiffre qui serait bien plus impressionnant (35,6 milliards d’euros) sans ses coentreprises en Asie, principalement en Inde. Celles en Chine ont été un peu moins performantes au cours du dernier trimestre.

Le gérant a aussi subi des retraits dans sa partie dite «investissement responsable», où des critères extra-financiers sont pris en compte dans la composition du portefeuille, sur le troisième trimestre. Le bilan reste positif sur l’année (7,9 milliards d’euros de collecte). Au global, avec la baisse des marchés, les encours gérés par Amundi ont diminué à 1.895 milliards d’euros au 30 septembre, une baisse de plus de 8% par rapport à son pic du 31 décembre 2021.

La directrice générale d’Amundi Valérie Baudson a encore mis en exergue la «robustesse» de son groupe, notamment «son efficacité opérationnelle» avec une baisse de ses charges d’exploitation de 2% à périmètre constant. Elle a aussi insisté lors d’une conférence de presse sur la fin de l’intégration opérationnelle du spécialiste des fonds indiciels Lyxor, qui devrait permettre de générer des synergies de coûts avant impôts et de revenus de 90 millions d’euros par an d’ici 2025.

«On maintient nos objectifs» présentés en juin pour la période 2022-2025 «d’une croissance de 5% par an» du bénéfice net ajusté à marché constant. «Tous les relais de croissance sont en marche», a assuré Mme Baudson.

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