Bayer rejette dans l’immédiat une scission, malgré une lourde perte

AWP

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La question d’une séparation des activités pharmaceutiques et agricoles de Bayer, promue depuis longtemps par les investisseurs, ne se pose «pas maintenant», a déclaré son président Bill Anderson.

Le géant allemand de pharmacie et d’agrochimie Bayer a rejeté mardi dans l’immédiat l’option d’une scission du groupe, malgré une lourde perte annuelle en 2023 et la mise en route d’un plan d’économies.

La question d’une séparation des activités pharmaceutiques et agricoles de Bayer, promue depuis longtemps par les investisseurs, ne se pose «pas maintenant», a déclaré son président Bill Anderson, lors d’une journée investisseurs en marge de la publication des résultats annuels.

Cette réponse ne doit pas être interprétée comme «jamais» et «bien sûr nous devons garder un oeil ouvert» sur le sujet, a ajouté le dirigeant américain, ex-PDG de Roche Pharmaceuticals, qui dirige depuis juin dernier le groupe allemand.

Son prédécesseur, Werner Baumann, avait dû prendre la porte après s’être opposé catégoriquement à une vaste offensive de fonds activistes pour forcer une scission des activités agricoles et pharmaceutiques.

Bayer a annoncé mardi 2 milliards d’économies annuelles à partir de 2026, après avoir enregistré une perte nette de 2,9 milliards d’euros (2,8 milliards de francs) l’an dernier.

Dans le cadre du nouveau modèle d’organisation déjà présenté en janvier, deux milliards d’euros de coûts d’organisation doivent être économisés chaque année à partir de 2026.

Bayer avait déjà annoncé en début d’année qu’il y aurait probablement une réduction significative du personnel en Allemagne dans le cadre de la réduction d’échelons hiérarchiques.

Le groupe se débat encore avec les procès aux Etats-Unis liés au désherbant Roundup, qui contient du glyphosate accusé de provoquer le cancer, depuis le rachat en 2018 de l’américain Monsanto pour 60 milliards de dollars.

Il a enregistré dernièrement des condamnations se montant en milliards de dollars, avec des procédures en appel toujours en cours.

Ce lourd dossiers des litiges est examiné «sous tous les angles, à l’intérieur et à l’extérieur des salles d’audience», a martelé M. Anderson.

Cela «implique d’envisager tous les moyens possibles pour mettre un terme à ces poursuites pour l’entreprise et pour nos clients», a-t-il poursuivi, impliquant «plus d’action de la part de Bayer dans ce domaine».

En 2023 les ventes globales ajustées des effets de change et de portefeuille ont totalisé 47,6 milliards d’euros, en baisse d’1% sur un an, étant conformes à sa prévision rabotée à l’été dernier.

Il vise pour 2024 un chiffre d’affaires «à peu près stable», toujours ajusté des effets de change et de portefeuille, et un résultat d’exploitation ajusté par action «en baisse».

En Bourse, le titre Bayer perdait 0,6% lors des premiers échanges à Francfort.

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