Allemagne: vers un léger rebond du moral des consommateurs

AWP

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Cette amélioration met fin à une série de trois reculs mensuels d’affilée et traduit le fait que les ménages comptent consacrer une moindre part de leur revenu à l’épargne à l’approche des fêtes de fin d’année.

Le moral des consommateurs en Allemagne devrait légèrement repartir de l’avant en décembre, porté par un recul sensible de l’inflation, malgré la conjoncture économique morose, selon le baromètre GfK publié mardi.

L’institut prévoit un indice à -27,8 points en décembre, en hausse de 0,5 point par rapport au mois de novembre, dont la valeur a été révisée de 0,2 point en baisse, à -28,3 points, selon un communiqué de l’institut.

Cette amélioration met fin à une série de trois reculs mensuels d’affilée et traduit le fait que les ménages comptent consacrer une moindre part de leur revenu à l’épargne à l’approche des fêtes de fin d’année, selon l’institut.

L’inflation, qui a atteint des sommets l’an dernier en Allemagne, recule depuis plusieurs mois, même si elle reste plus élevée que la moyenne européenne et de ses niveaux d’avant-crise, à 3,8% en octobre.

Toutefois «le moral des consommateurs reste très bas» depuis l’année 2022 et le début de la guerre russe en Ukraine, et «aucune indication de reprise durable n’est perceptible dans les mois à venir», tempère Rolf Bürkl, expert en consommation, cité dans le communiqué.

La situation économique de la première économie de la zone euro ne cesse de se détériorer. L’Allemagne a enregistré une chute de 0,1% de son PIB au troisième trimestre, plombé par la crise de son secteur manufacturier.

L’indice consacré aux attentes en terme de revenus plonge à nouveau, tout comme celui consacré aux anticipations de la conjoncture, selon le GfK.

L’industrie, en particulier dans les secteurs très consommateurs d’énergie, souffre du choc des prix lié à la guerre en Ukraine, des taux d’intérêts élevés, qui ralentissent l’activité, et des problèmes structurels du pays, entre lourdeurs bureaucratiques freinant les investissements et vieillissement démographique.

Le gouvernement a sabré mi-octobre ses prévisions économiques pour 2023, prévoyant à présent une récession (baisse du PIB) de -0,4%, mais voit l’activité repartir l’an prochain, avec une croissance attendue à 1,3%.

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