Le baromètre du ZEW remonte de 10,9 points sur un mois, à 9,8 points, après avoir gagné 10,3 points en octobre. Les analystes tablaient sur une poussée de seulement 5 points.
Le moral des investisseurs en Allemagne pour les six mois à venir s’est de nouveau amélioré en novembre pour repasser en territoire positif sur fond de baisse de l’inflation et malgré une conjoncture encore morose.
Cet indicateur très surveillé du climat économique a gagné 10,9 points sur un mois, à 9,8 points, après avoir gagné 10,3 points en octobre, a annoncé l’institut de statistique économique ZEW, dans un communiqué publié mardi.
Il revient ainsi en territoire positif pour la première fois depuis avril.
C’est mieux que ce que prévoyaient les experts de la plateforme financière Factset, qui tablaient sur un niveau de 5 points.
Toutefois, la composante de l’indicateur évaluant la situation actuelle a stagné sur un mois (+0,1 point), à -79,9 points, signe que les marchés s’inquiètent toujours de la conjoncture.
Le Produit intérieur brut (PIB) allemand pourrait évoluer entre -0,3% et 0,0% au quatrième trimestre, a indiqué mardi un panel d’économistes de banques publiques allemandes.
Le développement économique de l’Allemagne pourrait ainsi avoir «atteint son point bas», selon Achim Wambach, président du ZEW.
L’industrie allemande, pilier de la première économie européenne, souffre depuis plusieurs trimestres de la chute de la demande, notamment intérieure, en raison de l’inflation persistante et de la hausse des taux d’intérêt.
L’inflation a certes accéléré son ralentissement en octobre, à 3,8% sur un an, son plus bas depuis août 2021.
La baisse de l’inflation en zone euro a permis à la BCE de décréter une pause dans les hausses de taux d’intérêts, relevés comme jamais depuis juillet 2022 pour combattre d’inflation.
«Un tournant» semble avoir été atteint dans les attentes des investisseurs «en termes d’inflation et de taux d’intérêt», selon M. Wambach.
Les perspectives à six mois sont «nettement plus optimistes pour le secteur industriel allemand et les marchés boursiers nationaux et étrangers», ajoute-t-il, et ce malgré l’attaque du Hamas contre Israël et la reprise des conflits au Moyen-Orient, qui replace l’attention sur l’évolution du prix du pétrole.
Sur l’année 2023, le gouvernement allemand s’attend à une baisse de 0,4% du PIB, avant un rebond de 1,3% escompté l’an prochain.