Une consommation robuste soutient les marchés européens

AWP

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Les bourses ont fini en forte hausse, mais dans des volumes d’échanges réduits. Paris a pris 2,01%, Francfort 1,54%, Londres 1,72%, Milan 1,66% et Zurich 1,75%.

Les marchés boursiers bondissaient mercredi, focalisés sur de bons résultats d’entreprises et des signes de résilience de la consommation malgré le risque de récession économique.

Les bourses européennes ont fini en forte hausse, mais dans des volumes d’échanges réduits, ce qui peut amplifier les variations. Paris a pris 2,01%, Francfort 1,54%, Londres 1,72%, Milan 1,66% et Zurich 1,75%.

La Bourse de New York faisait aussi preuve de tonus: vers 14H50 GMT, le Dow Jones progressait de 0,94%, le S&P 500 de 0,82% et le Nasdaq de 0,80%.

Des résultats thermomètre de l’activité économique américaine, comme ceux du groupe d’équipements sportifs Nike ou du transporteur express Fedex, ont été bien accueillis par les investisseurs.

Sam North, analyste marchés chez eToro, note que la demande pour les produits Nike «reste impressionnante malgré le contexte économique».

«Un chiffre solide de confiance des consommateurs américains en décembre a aussi aidé» la tendance des marchés actions et «poussé les rendements légèrement à la baisse», commente Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

La confiance des consommateurs aux Etats-Unis a enregistré en décembre un rebond inattendu, et remonte à son plus haut niveau depuis plus de six mois, mais les ménages américains s’attendent toujours à une récession dans les mois à venir.

Celle des consommateurs allemands devrait s’améliorer en janvier pour le troisième mois d’affilée.

Autre indicateur, les reventes de logements ont reculé de 7,7% en novembre, un chiffre plus faible que prévu et qui montre un repli du marché immobilier pour le 10e mois d’affilée.

Sur un an, la chute est de 35,4%, principalement à cause de la hausse des taux d’intérêt qui décourage les acheteurs de souscrire des prêts immobiliers.

Dans un calendrier allégé avant les fêtes de fin d’année, le principal évènement de la semaine sera la publication vendredi de l’indicateur de l’inflation aux Etats-Unis PCE.

En Asie, la Bourse de Tokyo a continué d’accuser le coup du revirement de la banque centrale du Japon, qui a fait bondir le yen et pénalisé les grandes entreprises exportatrices. L’indice principal a reculé de 0,68%.

Le rendement de l’emprunt souverain du Japon s’est déjà rapproché du nouveau plafond de la Banque du Japon, à 0,47%. En Europe et aux Etats-Unis, les taux obligataires se stabilisaient après plusieurs séances de hausse.

Nike lance les marques de sports

L’équipementier sportif Nike bondissait de 13,35% à Wall Street après avoir publié mardi un chiffre d’affaires en hausse de 17% au deuxième trimestre de son exercice décalé, compensant par une hausse des prix de ses produits les effets de stock et de l’inflation.

«Même si les marges ont été sous pression à cause des niveaux de stocks, elles n’ont pas été inférieures aux attentes», soulignent les analystes de la Deutsche Bank.

Ces résultats meilleurs qu’attendu profitaient aux enseignes et marques sportives en Europe: JD Sport a pris 6,09% à Londres, Puma 9,45% et Adidas 6,76% à Francfort.

Fedex veut rester dans ses coûts

Le groupe américain de messagerie et livraison de colis FedEx a annoncé de nouvelles mesures d’économies qui doivent lui permettre de compenser un ralentissement de son activité. Son titre progressait de 5,06%, et celui d’UPS 1,58%.

A Londres, le groupe International Distributions Services, maison mère de Royal Mail, a gagné 2,37% et la Deutsche Post a pris 2,51% à Francfort.

Du côté des devises et des matières premières

Les cours du pétrole poursuivaient leur hausse, portés par le redémarrage économique de la Chine, malgré une chute inattendue des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis.

Le baril de WTI américain pour livraison février, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence valait 77,95 dollars (+2,26%). Le baril de Brent pour même livraison avançait de 2,48% à 81,94 dollars, vers 16H55 GMT.

Au lendemain de son plus grand bond face au billet vert depuis 1998, le yen reculait un peu par rapport au dollar, à 132,35 yens pour un dollar (-0,47%).

L’euro cédait 0,23% face au billet vert, à 1,0599 dollar.

Le bitcoin reculait de 0,50% à 16.795 dollars.

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