Les marchés européens divisés avant la Fed, les taux à contresens

AWP

2 minutes de lecture

Paris lâche 0,21%, Francfort et Milan cèdent 0,26% et Londres recule de 0,09%. Inversement, Zurich clôture en hausse de 0,22%.

Les indices boursiers américains évoluaient en hausse mercredi, aidés par un repli des taux d’intérêt américains à court terme, tandis que les bourses européennes étaient plus prudentes à quelques heures des annonces de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.

Les places boursières européennes ont connu une clôture dans le rouge: Paris a perdu 0,21%, Francfort et Milan ont cédé 0,26% et Londres a reculé de 0,09%. A Zurich, le SMI a gagné 0,22%.

A New York, vers 16H50 GMT, le Dow Jones avançait de 0,61%, le S&P 500 de 0,60% et le Nasdaq de 0,63%. Le taux de la dette américaine à deux ans, très sensible à la politique monétaire, reculait à 4,17% contre 4,22% mardi.

Dans le même temps, les taux des dettes des Etats européens à dix ans progressaient légèrement.

Toute l’attention des investisseurs se tournera vers la banque centrale américaine, la Fed, à 19H00 GMT, pour découvrir les annonces de l’institution et écouter son président Jerome Powell.

Alors que l’inflation américaine s’est ralentie plus qu’attendu en novembre sur un an, à 7,1% contre 7,7% en octobre, les investisseurs considèrent que la Fed va commencer à alléger la hausse de ses taux.

Ils anticipent mercredi, à l’issue de sa dernière réunion de l’année, un relèvement de 50 points de base après quatre relèvements d’affilé de 75 points de base.

Ce sont surtout l’évolution des taux l’année prochaine qui reste une incertitude pour les investisseurs.

«Les marchés anticipent que les taux de la Fed vont atteindre un pic à 4,8% et rester à ce niveau jusqu’à l’été 2023, avant de commencer à baisser, à 4,3% en décembre 2023», constate Bénédicte Kukla, analyste investissement sénior de Indosuez Wealth Management.

Mais selon elle, «si on ne voit pas l’inflation sous-jacente baisser significativement mi-2023, il n’y a pas de raison que la Fed baisse ses taux».

Michael Hewson, analyste de CMC Markets, craint par conséquent que Jerome «Powell ne fasse une déclaration stricte» pour contrer ces anticipations et «remettre à zéro l’optimisme du marché».

Jeudi, ce sera au tour de la Banque d’Angleterre et de la Banque centrale européenne de se prononcer.

L’évolution des politiques monétaires inquiètent d’autant plus les investisseurs qui craignent que les taux d’intérêt élevés poussent l’économie mondiale en récession.

Du côté des devises, du pétrole et du bitcoin

Les prix du pétrole bondissaient, entraînés par les incertitudes concernant l’impact de la fuite d’un oléoduc entre le Canada et les Etats-Unis et une forte hausse surprise des réserves de brut américaines.

Vers 16H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 2,35%, à 82,57 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, prenait 2,36%, à 77,20 dollars.

Le dollar évoluait proche de ses plus bas depuis juin face à l’euro mercredi, attendant la décision de politique monétaire de la Fed. Vers 16H45 GMT, le billet vert perdait 0,25% à 1,0659 dollar pour un euro.

Le bitcoin progressait de 2% à 18.115 dollars, revenant à un niveau plus vu depuis plus d’un mois.

Perspectives positives dans le tourisme

L’action du numéro un mondial du tourisme TUI a chuté de 8,03% à Londres. Le groupe a presque divisé par dix sa perte nette l’an dernier grâce à la reprise des voyages et veut conforter en 2023 le retour positif de son résultat opérationnel.

Le groupe aérien allemand Lufthansa (+1,29%) est toujours intéressé par un rachat de la compagnie publique italienne ITA Airway, malgré l’abandon du partenaire suisse MSC, avec qui il avait fait une offre commune en janvier, a affirmé son PDG mercredi, dans une interview au quotidien allemand «Die Zeit».

A New York, la compagnie aérienne Delta Airlines gagnait 3,36% après avoir annoncé que son chiffre d’affaires en 2023 pourrait progresser de 15% ou 20% signalant «une robuste demande» pour les voyages.

A lire aussi...