Tokyo finit en repli, le commerce et l'Iran pèsent

AWP

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Le Nikkei a cédé 0,51% (107,22 points) à 21.086,59 points, et l’indice élargi Topix a reculé de 0,59% (9,15 points) à 1.534,34 points.

La Bourse de Tokyo a de nouveau reculé mercredi sur fond de multiples craintes relatives à la Fed, au commerce avant un sommet entre Donald Trump et Xi Jinping au G20, et aux tensions entre l’Iran et les Etats-Unis.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,51% (107,22 points) à 21.086,59 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 0,59% (9,15 points) à 1.534,34 points.

Du côté des devises, le dollar s’affichait à 107,41 yens, contre 107,00 yens mardi à la clôture de la place tokyoïte et l’euro grimpait à 122,07 yens, contre 121,95 yens la veille, mais ce repli du yen, d’ordinaire favorable aux titres des groupes exportateurs nippons, n’a pas suffi à soutenir le marché.

Le président de la banque centrale américaine a déçu les investisseurs mardi en tempérant les spéculations sur une baisse imminente des taux d’intérêt face aux craintes d’un ralentissement mondial. La Fed «veut en voir plus» et «ne pas surréagir» en assouplissant immédiatement sa politique monétaire, a expliqué Jerome Powell.

«C’est incroyable ce qui arrive quand la Fed ne saupoudre plus les marchés de sa poudre magique», a commenté dans une note Stephen Innes, analyste de Vanguard Markets. «Les donneurs d’ordres ne sont pas du tout enchantés par le discours de la Fed», d’autant qu’un autre de ses membres s’est lui aussi montré prudent.

En outre, l’attentisme dominait avant le sommet des 20 plus grandes puissances au monde, vendredi et samedi au Japon. «Il y a zéro impulsion pour acheter, suggérant que le G20 est vraiment dans tous les esprits», souligne M. Innes.

Eviter l’embrasement

Temps fort du sommet, le président américain et son homologue chinois ont prévu de se rencontrer, et flotte sur cette entrevue l’espoir d’une trêve après la rupture des négociations commerciales en mai et l’aggravation des tensions.

L’autre grand sujet sera l’Iran: les pays du G20 tenteront d’éviter un embrasement alors que le ton ne cesse de monter entre Téhéran et Washington.

Sur le front des valeurs, les deux poids lourds de la cote, SoftBank Group et Fast Retailing (Uniqlo), ont été délaissés: le premier a fléchi de 1,41% à 5.027 yens, et le second de 1,04% à 65.400 yens.

Dans l’automobile, Nissan a freiné de 0,40% à 761,2 yens. Son patron Hiroto Saikawa a défendu mardi devant les actionnaires l’autonomie du constructeur face à Renault, se disant prêt à discuter de l’avenir de l’alliance avec son partenaire français et à remettre à plat la structure actuelle de participations croisées si nécessaire.

Le sujet sera au menu d’entretiens du président français Emmanuel Macron, arrivé mercredi à Tokyo où il doit rencontrer le Premier ministre japonais Shinzo Abe avant de rejoindre Osaka pour participer au G20.

Le conglomérat industriel Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a quant à lui lâché 1,80% à 4.720 yens, les investisseurs semblant peu enthousiasmés par l’annonce de l’acquisition du programme d’avions régionaux CRJ du canadien Bombardier.

A noter enfin, l’envol de l’action du spécialiste des sanitaires Lixil (+15,96% à 1.714 yens) au lendemain de l’assemblée générale du groupe qui a signé la victoire de son ancien patron, brutalement évincé l’an dernier.

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