Marchés: rebond timoré en Europe, Wall Street plie

AWP

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Les indices européens sont remontés  à Paris (+0,19%), à Londres (+0,18%) et  à Francfort (+0,87%). A Zurich, le SMI a gagné 0,14%.

Les places européennes ont rebondi bien timidement mardi tandis que Wall Street se repliait, pénalisée par la tension des taux obligataires, alors que persistent les interrogations sur l’approvisionnement énergétique, le rythme du durcissement monétaire des banques centrales et les craintes de récession.

Après un début de semaine en nette baisse, les indices européens sont remontés un tantinet à Paris (+0,19%) et Londres (+0,18%) et un peu plus franchement à Francfort (+0,87%). A Zurich, le SMI a gagné 0,14%.

A New York, après une ouverture en petite hausse, les principaux indices faisaient marche arrière: le Dow Jones baissait de 0,38%, l’indice élargi S&P 50 de 0,28% et l’indice Nasdaq de 0,51% vers 16H30 GMT. Wall Street était fermé lundi, jour férié aux Etats-Unis (Labor Day).

«Les marchés européens ont connu une nouvelle séance agitée, le début de séance positif ayant été cassé par la forte montée des taux souverains et par la faiblesse des marchés américains à la suite de la publication de l’indicateur ISM sur l’activité dans les services aux Etats-Unis qui augmente la perspective d’un nouveau rehaussement de taux de 75 points de base par la Réserve fédérale américaine dans une quinzaine de jours», explique Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Un repli des prix de l’énergie n’a pas suffi à soutenir les indices, au moment où «les responsables politiques européens prennent des mesures pour adoucir les pires effets de la hausse de prix de l’énergie sur leurs économies», ajoute l’expert.

L’annonce vendredi de l’arrêt complet du gazoduc Nord Stream 1 par le géant russe Gazprom soulève des questions sur le risque d’amplification de l’envolée des prix de l’énergie, l’Europe risquant de faire face à un manque de gaz cet hiver.

La réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi suscite également des attentes chez les investisseurs qui s’attendent à une politique monétaire de plus en plus restrictive dans une zone euro embourbée dans l’inflation et mise sous pression par l’affaiblissement de l’euro.

Aux Etats-Unis, l’activité dans les services, principal secteur de l’économie américaine, s’est un peu accélérée en août, progressant plus qu’attendu et témoignant de la robustesse de l’économie américaine, malgré la crainte d’un ralentissement de la demande.

Les investisseurs privilégient de nouveau l’hypothèse d’une hausse de 0,75 point de pourcentage du taux directeur de la Fed lors de sa prochaine réunion, fin septembre, après avoir envisagé la possibilité d’un relèvement d’un demi-point seulement.

Sur le marché obligataire, les rendements souverains sont repartis significativement à la hausse avec un rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans qui bondissait à 3,33%, contre 3,20% vendredi, mais aussi un taux britannique à dix ans au plus haut depuis 11 ans sur fond d’inquiétudes budgétaires avec l’arrivée de Liz Truss à Downing Street.

Grève annulée chez Lufthansa 

Les pilotes de Lufthansa (+1,45% à 5,95 euros) ne feront pas grève dès mercredi, compte tenu de la conclusion d’un accord de dernière minute entre le syndicat Vereinigung Cockpit (VC) et la direction du groupe aérien sur des hausses de salaires, a indiqué mardi à l’AFP un porte-parole de VC.

Les perspectives pèsent sur Ashtead ___

Le groupe de location d’équipements industriels Ashtead a perdu 2,44% à 4.207 pence malgré une hausse de 30% de son bénéfice net pour son premier trimestre décalé, dans un contexte de craintes de récession.

Le dollar reste fort, le pétrole hésite 

Les prix du pétrole baissaient mardi après la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep+), perdant une partie des gains générés par les spéculations puis la décision du groupe de baisser son objectif de production.

Vers 16H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre perdait 2,67% à 93,15 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en octobre montait de 0,48%, à 87,27 dollars.

Le prix du gaz naturel européen reculait de 2,96% sur le marché de référence, le TTF néerlandais, à 239,84 euros le mégawattheure, vers 16H25 GMT.

Valeur refuge, le dollar restait très fort et l’euro évoluait encore sous la parité: un euro valait 0,9908 dollar à 16H25 GMT.

Le bitcoin cédait 0,11% à 19.720 dollars.
 

 

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