Les taux obligataires élevés n’entament pas la confiance des marchés européens

AWP

2 minutes de lecture

Paris clôture en hausse de 0,50%, Francfort grappille 0,02% et Milan monte de 0,74%. Londres, de son côté, finit la séance en baisse (-0,37%). Idem pour Zurich qui lâche 0,16%.

Les bourses européennes ont fini en ordre dispersé lundi tandis que Wall Street se reprenait après une ouverture dans le rouge, les investisseurs restant prudents face aux taux obligataires élevés et aux tensions géopolitiques au Proche-Orient, bien que les craintes soient moins élevées que les semaines passées.

Paris a clôturé en hausse de 0,50%, Francfort a grappillé 0,02%, Milan a gagné 0,74%. Londres, de son côté, a terminé la séance à la baisse (-0,37%). A Zurich, le SMI a cédé 0,16%.

Outre-Atlantique, Wall Street évoluait à la hausse. Vers 15H55 GMT, le Dow Jones grappillait 0,04%, le S&P 500 prenait 0,31% et le Nasdaq, à coloration technologique, gagnait 0,54%.

Les investisseurs surveillent de près les taux obligataires, à des niveaux très élevés ces dernières semaines. Lundi matin, le taux d’intérêt de l’emprunt des Etats-Unis arrivant à échéance dans dix ans a dépassé le seuil des 5%, une première depuis novembre 2007. Vers 15H45, il s’établissait à 4,86%.

«Les obligations d’État américaines sont le point de référence essentiel par rapport auquel pratiquement tous les autres actifs mondiaux sont finalement évalués», souligne Stephen Innes, associé de SPI Asset Management, rappelant que ces actifs connaissent parfois «une volatilité élevée et une tendance incertaine».

Malgré un contexte géopolitique encore très tendu au Proche-Orient, les investisseurs sont rassurés sur l’approvisionnement mondial en pétrole.

Vers 15H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 1,15% à 91,10 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison à même échéance, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, reculait de 1,55% à 86,71 dollars.

Outre le risque d’escalade au Proche-Orient, les marchés devront digérer un nombre important de résultats dans les prochains jours, y compris ceux des mastodontes américains Alphabet, maison-mère de Google, Amazon, Microsoft et Meta, propriétaire de Facebook et Instagram.

En Europe, plusieurs poids lourds publieront leurs chiffres, notamment Hermès, Novartis, UniCredit, Deutsche Bank, Mercedes ou encore TotalEnergies.

«Les marchés surveilleront comment les grands groupes voient les 3 à 6 mois qui arrivent plutôt que leurs résultats. Les analystes aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis prévoient un rebond plus marqué des résultats par rapport à celui de l’année dernière, à voir maintenant si les entreprises elles-mêmes confortent ces anticipations», complète Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés d’IG France.

Autre point d’intérêt, la réunion délocalisée à Athènes de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, une semaine après le discours de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine. Ce dernier n’avait pas écarté une nouvelle hausse de taux si nécessaire, une annonce «peu appréciée» par les marchés, selon M. Baradez.

Avec toutes les nouvelles incertitudes sur la table, «il n’y a pas eu de meilleur moment au cours des seize derniers mois pour que la BCE marque une pause» dans le relèvement des taux, résume Carsten Brzeski, économiste chez ING. Il s’agirait d’une première après dix hausses d’affilée.

Cependant, Christine Lagarde, la présidente de la BCE, laissera «ouverte l’option de futures nouvelles hausses de taux», croit Jack Allen-Reynolds, chez Capital Economics.

Chevron fait le plein

Le géant de l’énergie américain Chevron va racheter Hess, autre producteur américain de gaz et de pétrole, pour 53 milliards de dollars, moins de deux semaines après l’annonce du rachat de Pioneer par ExxonMobil pour 60 milliards de dollars.

Chevron perdait 2,60% vers 15H45 GMT tandis que Hess perdait 0,64%.

Du côté des devises

Vers 15H45 GMT, la monnaie nippone reculait légèrement de 0,06% à 149,77 yens pour un dollar, elle a touché un point bas à 150 yens pour un dollar plus tôt.

L’euro prenait quant à lui 0,49% face au dollar à 1,0646 dollar pour un euro.

Le bitcoin gagnait 3,43% à 30.885 dollars, au plus haut depuis juillet.

A lire aussi...