Les marchés européens hésitent, les taux d’intérêt grimpent après les ventes au détail US

AWP

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Paris grappille 0,11%, Francfort 0,09% et Milan fléchit de 0,09%. Londres avance de son côté de 0,58%, soutenue par ses valeurs pétrolières et AstraZeneca. A Zurich, le SMI cède 0,69%.

Les bourses patinent et les taux grimpent sur le marché obligataire mardi, après un indicateur qui montre la vigueur de la consommation américaine et qui a ravivé les craintes que les taux restent élevés longtemps.

La Bourse de Paris a grappillé 0,11%, Francfort a pris 0,09%, Milan a cédé 0,09%. Londres a de son côté gagné 0,58%, soutenue par ses valeurs pétrolières et AstraZeneca. A Zurich, le SMI a cédé 0,69%.

Plus tôt, Wall Street avait ouvert en repli, réagissant négativement à une hausse supérieure aux attentes des analystes des ventes au détail aux Etats-Unis en septembre. Vers 15H55 GMT, le Dow Jones grappillait 0,31% et le S&P 500 0,25%.

Le Nasdaq était en retrait (-0,02%), sous le poids du repli du secteur des semi-conducteurs.

Aux Etats-Unis, le commerce en ligne et les stations-service ont porté en septembre les ventes au détail, qui ont progressé de 0,7% le mois dernier par rapport à août.

Les chiffres des deux mois précédents, juillet et août, ont été révisés en hausse.

«Le consommateur américain ne semble pas affecté par les taux d’intérêt élevés», a commenté Samy Chaar, chef économiste de Lombard Odier, ajoutant que si «la consommation, le poids lourd de l’économie américaine, est assez résilient, cela maintient la pression sur la Réserve fédérale» (Fed), la banque centrale américaine.

En réaction, «le marché anticipe que les taux vont rester à des niveaux élevés encore plus longtemps que prévu», selon lui.

Les taux d’intérêt des emprunts des Etats ont, en effet, nettement progressé sur le marché obligataire mardi. Celui de la dette américaine à dix ans s’établissait à 4,81%, contre 4,71% à la clôture de la veille, se rapprochant de son sommet depuis 2007 atteint fin septembre.

Par ailleurs, le contexte géopolitique et les publications de résultats d’entreprises sont scrutés par les investisseurs.

Ils surveillent surtout le «risque d’escalade» de la guerre entre Israël et le Hamas, a souligné Samy Chaar. «Pour l’instant, le conflit reste localisé», mais en cas d’embrasement, «des coupes de la production de pétrole peuvent arriver», a-t-il prévenu.

Les cours du pétrole reculaient légèrement vers 15H55 GMT. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 0,29% à 89,39 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en novembre, reculait de 0,57% à 86,17 dollars.

Les investisseurs ont bien accueilli l’annonce d’une visite du président américain Joe Biden en Israël mercredi.

M. Biden rencontrera aussi le président égyptien, le roi de Jordanie et le chef de l’Autorité palestinienne à Amman, en Jordanie, a annoncé le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain John Kirby.

Les banques présentent leurs comptes

L’action de Bank of America gagnait 2,39%. L’activité de la deuxième plus grande banque des Etats-Unis, par la taille des actifs, a dépassé les attentes au troisième trimestre, avec des revenus en hausse de 3% sur un an.

En revanche, Goldman Sachs perdait 0,62%. Son bénéfice net a reculé de 36% au troisième trimestre, au cours duquel cette banque américaine a enregistré une baisse «importante» de son activité dans la gestion d’actifs et la gestion de fortune.

Le titre de Bank of New York Mellon progressait de 2,94% après ses résultats.

La semaine passée, c’étaient JPMorgan Chase (+0,59%), Wells Fargo (+1,36%) et Citigroup (+,1,16%) qui avaient publié leurs comptes.

Les semi-conducteurs visés

La secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, a dévoilé mardi une série de nouvelles restrictions à l’exportation de semi-conducteurs vers la Chine, qui ont fait chuter les actions de tous les géants américains du secteur: Nvidia reculait de 3,76%, AMD de 0,44%, Intel de 1,23% et Broadcom de 1,64%.

En Europe, Infineon a perdu 0,89% et STMicroelectronics 1,49%.

Du côté des devises

La devise israélienne était stable, à 4,01 shekels pour un dollar vers 15H55 GMT, après être tombée lundi à son plus bas niveau depuis huit ans et demi face au dollar.

L’euro progressait de son côté de 0,29% par rapport au dollar, à 1,0591 dollar pour un euro.

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