Les marchés européens terminent la semaine en repli face aux incertitudes macroéconomiques

AWP

2 minutes de lecture

La Bourse de Paris clôture la séance de vendredi sur une baisse de 1,52%, Francfort lâche 1,64%, Londres cède 1,30% et Milan 1,40%.

Les marchés boursiers sont en repli vendredi, pris au piège par un cocktail composé de taux d’intérêt élevés, de tensions géopolitiques au Moyen-Orient et de hausse des prix du pétrole.

La Bourse de Paris a clôturé en repli de 1,52%, Francfort a lâché 1,64%, Londres a cédé 1,30% et Milan 1,40%.

Aux Etats-Unis, le S&P 500 reculait de 0,99% vers 17H45 HEC, le Nasdaq, à forte coloration technologique, abandonnait 1,40% et le Dow Jones baissait de 0,54%.

Sur la semaine, tous ces indices boursiers affichaient plus de 2% de perte, sauf le Dow Jones qui lâchait environ 1,30%.

«Cette semaine, une multitude de facteurs baissiers ont effacé les gains réalisés par les actions au cours des deux premières semaines du mois, les marchés étant pris sous le feu croisé des facteurs macroéconomiques», résume Florian Ielpo, chargé de la macroéconomie au sein de Lombard Odier IM.

Les investisseurs ne parviennent pas à détacher leur regard de la banque centrale américaine (Fed), dont le président a de nouveau rappelé aux marchés jeudi que l’institution devait avancer «prudemment» pour ne pas nuire à l’économie, tout en soulignant que l’inflation américaine était «encore trop élevée».

Dans le sillage de la politique monétaire menée par la Fed, «les taux longs continuent d’augmenter, ce qui pèse sur toutes les classes d’actifs directement ou indirectement exposées aux taux», comme le secteur technologique par exemple, poursuit Florian Ielpo.

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à dix ans s’établissaient à 4,91% vers 15H50 GMT après avoir clôturé à 4,99% la veille au plus haut depuis 2007.

Les rendements des emprunts de l’Etat britannique à 30 ans ont quant à eux atteint un sommet plus vu depuis 1998 en se hissant jusqu’à 5,160% en séance. Il évoluait à 5,11% en fin de séance.

Ensuite, «le risque géopolitique n’a cessé d’augmenter tout au long de la semaine», ajoute Florian Ielpo, au 14e jour de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque meurtrière sans précédent de ce dernier sur le territoire israélien.

Parmi les valeurs refuge particulièrement scrutée, l’or compte parmi les principales. L’once d’or gagnait 1,01% à 1.994,49 dollars, un plus haut en trois mois. Les investisseurs s’inquiètent de voir la valeur passer au-delà du seuil des 2.000 dollars.

Enfin, «la saison des résultats a démarré sur des bases saines», toutefois «la tendance est clairement à la baisse» en raison de la «détérioration des perspectives de l’économie mondiale», observe l’économiste de Lombard Odier IM.

American Express recule

American Express, un poids lourd du Dow Jones, perdait 3,92% malgré des résultats trimestriels supérieurs aux prévisions avec un chiffre d’affaires en hausse de 13% sur un an au troisième trimestre.

Tesla reste sur une pente glissante

Tesla continuait de perdre de la valeur (-3,27%) après avoir déjà chuté de 9,30% la veille, après des résultats trimestriels décevants.

Lors d’une audioconférence, Elon Musk, le patron de Tesla, a longuement blâmé la hausse des taux d’intérêt qui renchérit ses coûts de production et handicape les achats à crédit de ses véhicules.

Volkswagen se verdit en Norvège

L’allemand Volkswagen, deuxième constructeur automobile en Norvège, va arrêter de vendre des voitures essence et diesel neuves dans le pays scandinave à compter de 2024, a annoncé l’importateur de la marque vendredi. L’action du constructeur allemand a lâché 2,16% à Francfort.

Rentokil maltraité

Le spécialiste britannique des traitements antiparasitaires a lâché 4% à Londres après avoir déjà dévissé la veille, en raison de la baisse de ses prévisions pour l’Amérique du Nord. Sur la semaine, la société recule de 23%.

Le pétrole en hausse

Les cours du pétrole montaient vendredi, poussés par la prime de risque géopolitique.

Vers 17H50 HEC, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre prenait 0,97% à 93,28 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en novembre, dont c’est le dernier jour de cotation, montait de 0,88% à 90,16 dollars.

A lire aussi...