Les marchés européens frileux avant le discours de Jerome Powell

AWP

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Paris a lâché 0,64%, Francfort 0,33%, Londres 1,17% et Milan 1,38%. A Zurich, le SMI a décroché de 2,13%.

Les marchés sont orientés à la baisse jeudi, faisant preuve de prudence avant un discours du président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, et face au contexte géopolitique au Moyen-Orient.

Les bourses européennes ont terminé dans le rouge: Paris a lâché 0,64%, Francfort 0,33%, Londres 1,17% et Milan 1,38%. A Zurich, le SMI a perdu 2,13%.

«Les marchés européens ont encore connu une journée difficile. Le marché reste fragile et si le climat géopolitique au Moyen-Orient n’a pas tant pesé aujourd’hui, il reste présent et représente un danger pour les investisseurs les plus nerveux», commente Michael Hewson, de CMC Markets.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas déclenchée le 7 octobre par l’attaque meurtrière sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, les marchés guettent le risque d’un embrasement régional du conflit, sur fond de ballet diplomatique pour tenter d’éviter une escalade.

Près de 3.500 personnes ont été tuées à Gaza, enclave palestinienne assiégée où l’aide humanitaire est attendue, selon le ministère palestinien de la Santé contrôlé par le Hamas. En Israël, plus de 1.400 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre, pour la plupart des civils le jour de l’attaque, selon les autorités israéliennes.

Aux Etats-Unis, Wall Street a ouvert modestement dans le vert «malgré la hausse persistante des taux d’intérêt obligataires, ce qui continue de resserrer les conditions financières», poursuit Hewson.

Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt des Etats-Unis à 10 ans s’établissait à 4,92%, au plus haut depuis juillet 2007.

Vers 16H00 GMT, le Dow Jones essayait de rester proche de l’équilibre (-0,06%), comme le Dow Jones (-0,07%) et le Nasdaq (+0,04%).

«Les investisseurs font aussi preuve de prudence avant le discours du président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell», ajoute Michael Hewson.

Netflix sous les projecteurs

La plateforme Netflix a présenté des résultats trimestriels meilleurs qu’attendu et un bond des abonnés, malgré la concurrence féroce qui fait rage dans le streaming. Le groupe a relevé sa prévision de marge opérationnelle pour l’ensemble de son exercice 2023, à 20% désormais, soit le haut de la fourchette initialement visée.

Son action grimpait de 16,38%.

Tesla déçoit

Le constructeur automobile américain Tesla a dévoilé mercredi des résultats pour le troisième trimestre inférieurs aux attentes des analystes, soulignant que les coûts de production de ses nouvelles usines restaient plus élevés que sur ses anciens sites de fabrication dans un contexte de baisse des tarifs.

En parallèle, dans un contexte de taux d’intérêts élevés, «nous devons rendre nos voitures plus abordables» pour que les gens puissent les acheter, a indiqué Elon Musk lors d’une audioconférence pour justifier les nombreuses baisses de prix de ses véhicules.

Sanctionné par les investisseurs, le titre chutait de 8,85% à New York.

Technip Energies dans la controverse

Technip Energies a chuté de 13,75% à Paris après la publication d’une enquête du quotidien Le Monde impliquant le groupe dans un projet gazier russe malgré les «sanctions européennes consécutives à l’invasion russe en Ukraine» qui «lui imposent d’interrompre sa participation», selon le journal.

Le groupe s’est défendu dans un communiqué en disant avoir «agi, à tout moment, en conformité avec les sanctions applicables dans le cadre du projet Arctic LNG 2», un projet de construction d’usine de liquéfaction de gaz naturel en Sibérie occidentale.

Du côté du pétrole et des devises

Les cours du pétrole se stabilisaient, en partie grâce à l’allègement des sanctions américaines contre le Venezuela.

Vers 15H50 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, reculait un peu, de 0,13% à 91,38 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en novembre, à l’inverse, avançait de 0,12% à 88,43 dollars.

Le dollar affichait un retrait prudent jeudi en attendant les commentaires du président de la Réserve fédérale. Le billet vert reculait de 0,39% à 1,0577 dollar et restait stable face à la livre britannique, qui grignotait 0,04% à 1,2146 dollar.

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