Le risque géopolitique au Moyen-Orient pèse sur les marchés européens

AWP

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Paris flanche de 1,42%, Francfort de 1,55%, Milan recule de 0,90% et Londres de 0,55%.

Le pétrole flambe, les taux baissent nettement et les bourses reculent vendredi, signes des craintes des investisseurs quant à une nouvelle escalade au Moyen-Orient dans les prochains jours.

Les cours du pétrole montaient de plus de 4%, quand le gaz européen montait jusqu’à de nouveaux sommets depuis février avec les dommages sur un gazoduc en mer Baltique.

Du côté des Bourses, les places financières européennes ont terminé en nette baisse: Paris a perdu 1,42%, Francfort 1,55%, Milan 0,90% et Londres 0,55%.

Wall Street a ouvert dans le vert, soutenu par les résultats des banques bien accueillis par les investisseurs, mais s’est ensuite essoufflé. Vers 15H55 GMT, seul le Dow Jones restait stable, alors que le S&P 500 perdait 0,50% et le Nasdaq 1,17%.

«C’est une séance de crainte», marqué par une préférence pour les actifs considérés comme sûrs par les investisseurs comme les dettes des États ou encore «l’or», et par une remontée des indicateurs de la volatilité comme le Vix (surnommé «l’indice de la peur») aux États-Unis, note Marie Cecchini, gérante à Amplegest.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt américain à 10 ans se situait à 4,64% contre 4,70% en clôture jeudi; son équivalent allemand était à 2,73% contre 2,78% jeudi.

Israël a ordonné vendredi l’évacuation vers le sud de «tous les civils» de la ville de Gaza, une mesure condamnée par l’ONU et rejetée par le Hamas. Les affrontements ont déjà fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés depuis le début des hostilités, déclenchées le 7 octobre par une attaque sanglante du Hamas.

Sur le plan économique, l’indice mesurant la confiance des consommateurs américains se dégrade plus qu’attendu en octobre, selon l’estimation préliminaire publiée vendredi par l’Université du Michigan.

Passage réussi pour les banques américaines

Les banques et institutions financières américaines ont ouvert le bal des résultats d’entreprises aux États-Unis.

La banque américaine JPMorgan Chase (+3,59%), plus grande banque américaine par la taille des actifs, a dégagé un bénéfice net de 13,15 milliards de dollars au troisième trimestre, soit une hausse de 35% sur un an grâce notamment aux coûts du crédit.

Le groupe Wells Fargo (+3,79%), quatrième banque du pays, a lui aussi battu les prévisions des analystes et a relevé ses prévisions annuelles de revenus issus des paiements d’intérêts.

Citigroup (+3,31%) a aussi annoncé une progression solide de son chiffre d’affaires à 9% et de 2% pour son bénéfice au 3e trimestre par rapport à l’année dernière.

En revanche, le premier gestionnaire d’actifs au monde Blackrock reculait de 1,15% après ses résultats.

Le 737 Max pénalise encore Boeing

Dans l’aéronautique, Boeing baissait de 2,92% alors qu’un organe de presse professionnelle, The Air Current, a rapporté que des inspections supplémentaires étaient prévues sur la production de son avion vedette, le 737 MAX, ce qui pourrait encore peser sur les rythmes de production. L’action de son fournisseur Spirit AeroSystems cédait 1,11%.

Allianz quitte une coentreprise chinoise

Le géant allemand de l’assurance Allianz (-3,70%) a annoncé vendredi la cession d’une part minoritaire détenue dans une coentreprise en Chine active dans la gestion d’actifs, en voulant à l’avenir poursuivre cette activité de manière indépendante. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué.

Gros chèque pour Fatface

La chaine de vêtements britannique Next a perdu 1,07% après l’annonce du rachat de la marque d’habillement Fatface pour 115,2 millions de livres.

Pétrole et gaz en hausse

Vers 17H3, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, prenait 4,20% à 89,61 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, montait de 4,34% à 86,51 dollars.

Côté gaz naturel européen, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, évoluait à 55,20 euros (+4,14%) le mégawattheure (MWh) peu après avoir touché 56,10 euros le MWh, son plus haut prix depuis début février.

Sur le marché des changes, l’euro baissait légèrement par rapport au dollar (-0,24%) à 1,0502 dollar pour un euro.

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