Les marchés européens entre baisse et stagnation, la techno recherchée

AWP

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Paris recule de 0,40%, tandis que Londres (+0,04%) et Francfort (-0,07%) ont bataillé pour finir non loin de l’équilibre. A Zurich, le SMI fléchit de 0,32%.

Les indices boursiers évoluent en ordre dispersé vendredi alors que les marchés s’attendent à ce que les prochaines baisses des taux directeurs des banques centrales européenne et américaine soient plus tardives que ce qu’ils espéraient.

En Europe, la Bourse de Paris a cédé 0,40%, tandis que Londres (+0,04%) et Francfort (-0,07%) ont bataillé pour finir non loin de l’équilibre. A Zurich, le SMI a cédé 0,32%.

A Wall Street, le S&P 500 gagnait 0,49% vers 17H00 GMT, en route pour battre son record en clôture de janvier 2022. Le Nasdaq, à dominante technologique, avançait de 0,66% et le Dow Jones de 0,35%.

Depuis le «début du mois de janvier, le sentiment de marché se remet à jour» et les anticipations des baisses des taux directeurs des banques centrales se «modèrent», commente Valérie Rizk, économiste de Hugau Gestion.

Les membres des banques centrales américaine et européenne ont en effet multiplié les déclarations repoussant l’idée d’une baisse des taux d’intérêt aussi rapide et importante que prévu par les marchés.

Si «les prix du pétrole, qui influencent l’évolution de l’inflation, sont plus bas» qu’anticipé, les récentes publications macroéconomiques soulignent que l’économie reste encore résiliente, explique l’économiste.

Une certitude demeure cependant: «la question n’est plus de savoir si, mais quand, les taux directeurs vont baisser», résume Valérie Rizk.

Ainsi, les prochaines publications macroéconomiques, liées à l’inflation et à la consommation, permettront aux marchés d’ajuster davantage leurs anticipations sur les politiques monétaires des banques centrales européenne et américaine.

Au rang des données macroéconomiques de la séance, la dernière livraison de l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan a surpris par son optimisme.

Le baromètre a grimpé à un plus haut depuis juillet 2021 à 78,8 points en janvier, soit 13% de plus qu’en décembre, tandis que les analystes s’attendaient à un léger repli.

Les rendements obligataires qui étaient repli avant la publication de ce nouveau signe d’une activité économique américaine encore dynamique, se sont tendus à 4,17% pour ceux à dix ans, contre 4,14% la veille.

Nvidia et Meta recherchés

Meta gagnait 1,44% à Wall Street après que «Mark Zuckerberg, son patron, a publié un message sur Instagram affirmant que son groupe achèterait des éléments pour l’IA, notamment 350.000 puces chez Nvidia (+2,24%) d’ici la fin de l’année», a relevé Patrick O’Hare de Briefing.com.

Ailleurs à la cote new yorkaise, AMD avançait de 2,65% et à Amsterdam, ASML a gagné 1,52%.

A Paris, Teleperformance a bondi de 8,61%, en tête de l’indice parisien CAC 40, grâce à une amélioration de la recommandation de Stifel sur le titre, dans le sillage de l’acquisition de la société luxembourgeoise Majorel, spécialisée dans l’expérience client et les services d’externalisation des processus métiers.

CMA CGM s’intéresse au britannique Wincanton

L’armateur français CMA CGM a annoncé vendredi un accord en vue du rachat de l’entreprise britannique de solutions logistiques Wincanton pour une valeur d’environ 566,9 millions de livres (environ 660 millions d’euros).

L’annonce a fait s’envoler le titre de Wincanton à la Bourse de Londres, en hausse de près de 48% en clôture.

Mercedes sans concession

A Francfort, Mercedes-Benz a perdu 1,22% après avoir annoncé souhaiter se séparer de son propre réseau de concessionnaires. Vingt succursales sont en jeu, réparties dans 80 boutiques en Allemagne et employant environ 8.000 personnes. Le secteur automobile allemand était dans le rouge: Volkswagen a cédé 1,15% et BMW 0,82%.

Le pétrole en légère baisse

Les prix du pétrole baissaient un peu, hésitants entre les craintes du marché de ruptures d’approvisionnement en raison des tensions au Moyen-Orient et les inquiétudes quant à la demande, notamment venant de Chine.

Vers 16H45 GMT, le prix du baril de Brent cédait 0,10% à 79,02 dollars et celui de WTI américain perdait 0,12% à 73,99 dollars.

L’euro était quasi stable (+0,05%) face au dollar, à 1,0882 dollar pour un euro.

Le bitcoin reculait 1,92% à 40.283 dollars.

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