Les banquiers centraux font baisser les marchés européens

AWP

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Paris termine en recul de 0,18%, Londres abandonne 0,48% et Francfort 0,30%. A Zurich en revanche, le SMI progresse de 0,20%.

Les bourses mondiales cèdent du terrain mardi à cause des commentaires prudents des banquiers centraux sur le calendrier des baisses des taux directeurs des institutions monétaires.

A Wall Street, vers 16H55 GMT, le Dow Jones reculait de 0,47%, le Nasdaq de 0,15% et le S&P 500 de 0,26%.

Les bourses européennes sont restées dans le rouge de l’ouverture à la clôture. Paris a terminé en baisse de 0,18%, Londres a abandonné 0,48% et Francfort 0,30%. A Zurich en revanche, le SMI a gagné 0,20%.

«Les incertitudes sur le calendrier des baisses des taux des banques centrales sont le thème central de la séance», commente Lucas Excoffier, chargé du courtage continental chez Oddo BHF.

Les investisseurs se sont tournés vers le discours d’un gouverneur de la Réserve fédérale américaine (Fed), Christopher Waller.

Ce dernier a indiqué qu’il n’y avait «aucune raison de procéder à des baisses de taux aussi rapides que par le passé» et que cela arriverait seulement à condition que «l’inflation ne rebondisse pas».

De plus, le gouverneur de la Fed a réitéré «la projection des membres de le Fed pour trois baisses de taux en 2024», ce qui est «deux fois inférieure à la projection du marché», souligne Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

En Europe, le président de la Bundesbank, Joachim Nagel, le membre du conseil de la BCE Robert Holzmann et le chef économiste de la BCE Philip Lane ont tous les trois livré des discours de prudence concernant une éventuelle baisse des taux de la BCE en 2024.

Sur le marché obligataire, les taux se tendaient légèrement: ceux des bons du Trésor américains à dix ans remontaient à 4,04% contre 3,93% à la dernière clôture, celui de l’emprunt de l’Etat allemand à échéance dix ans s’établissait à 2,25%, contre 2,23% lundi à la clôture.

Tesla: Musk en veut plus

Tesla, très volatil, gagnait 0,55% après un bond soudain de 2% plus tôt en séance malgré un démarrage en terrain négatif à l’ouverture, dans le sillage de commentaires sur X (ex-Twitter) de son patron Elon Musk indiquant qu’il voudrait avoir le contrôle de 25% du capital du groupe avant de développer considérablement l’activité IA.

Actuellement Elon Musk, l’un des hommes les plus riches de la planète, contrôle environ 13% de Tesla.

Coup de projecteurs sur les banques

La banque Goldman Sachs gagnait 1,69% vers 16H50 GMT à New York après avoir annoncé des bénéfices en hausse de 58% sur un an au quatrième trimestre.

Le titre de la Banque Morgan Stanley perdait en revanche 3,33%, ses résultats ayant été affectés par une charge exceptionnelle qui vise à mettre fin à des poursuites pour rupture de confidentialité dans des transactions.

En Europe, le secteur était globalement dans le rouge: à Francfort, Commerzbank a lâché 4,90%, à Londres, Barclays a cédé 2,47% et à Paris, Société Générale a reculé de 0,62%.

Séance difficile pour Hugo Boss

Le groupe d’habillement allemand Hugo Boss a connu une séance marquée par une chute de près de 10% après avoir fait état d’un bénéfice d’exploitation en augmentation de 22% en 2023, mais légèrement en dessous des prévisions des analystes.

Le pétrole en ordre dispersé

Pour le pétrole, les investisseurs se montrent prudents dans le contexte de tensions au Moyen-Orient. La réaction des cours reste modérée après «une nouvelle attaque des Houthis contre un navire marchand américain en mer Rouge», ont expliqué les analystes de DNB.

Vers 16H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, montait de 0,18% à 78,29 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, baissait quant à lui de 0,39%, à 72,40 dollars.

L’euro perdait 0,66% face au dollar, à 1,0878 dollar pour un euro.

La livre reculait de 0,53% à 1,2660 dollar pour une livre, après la publication de données sur l’emploi au Royaume-Uni montrant un ralentissement de la croissance des salaires, signalant un refroidissement de l’économie propice à des réductions de taux de la Banque d’Angleterre (BoE).

Le bitcoin progressait de 1,14% à 43.173 dollars.

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