Du rouge partout sur les marchés européens

AWP

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Londres a lâché 1,48%, Paris 1,07% et Francfort 0,84%. A Zurich, le SMI a cédé 0,72%.

Les déclarations répétées des banquiers centraux au sujet de la politique monétaire, bien plus prudentes que les anticipations des marchés, continuent de peser sur les indices mondiaux mercredi, avec en plus une déception quant à la croissance en Chine.

Les bourses européennes ont subi de nets replis: Londres a perdu 1,48%, Paris 1,07% et Francfort 0,84%. A Zurich, le SMI a cédé 0,72%.

A Wall Street, le Dow Jones était à la limite de l’équilibre (-0,03%), mais le S&P 500 reculait de 0,49% et le Nasdaq de 0,81% vers 16H50 GMT.

Les indices occidentaux sont toujours pénalisés par les nombreux discours des banquiers centraux, qui répètent que les marchés se trompent en anticipant des baisses de taux directeurs des banques centrales en mars.

La Banque centrale européenne (BCE) pourrait commencer à réduire ses taux directeurs cet été, a déclaré mercredi sa présidente Christine Lagarde, refusant toutefois de crier victoire au sujet de l’inflation, en repli depuis plus d’un an, mais encore au-dessus de la cible des 2%.

«Les prix du marché sont trop forts en ce qui concerne les réductions de taux - à la fois en matière de calendrier et de nombre» de baisses, jugent les analystes de Nomura.

Autres signaux allant dans le sens de banquiers centraux: les ventes au détail aux États-Unis ont dépassé les attentes des analystes en décembre 2023. C’est le signe que l’activité économique américaine continue de résister, ce qui, pour les banquiers centraux, n’est pas de nature à faire ralentir l’inflation.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt remontaient: ils s’établissaient à 4,09% pour l’emprunt à 10 ans des États-Unis, contre 4,06% la veille, et à 2,31% en Allemagne, contre 2,26% mardi.

Après l’inflation britannique publiée avant la séance, plus forte qu’attendu, les taux d’intérêt du Royaume-Uni se sont envolés, passant de 3,79% à 3,98% pour l’emprunt à 10 ans.

En Asie, les marchés chinois ont mal accueilli l’annonce de l’une des plus faibles croissances en Chine depuis trois décennies: Shanghai a perdu 2,09% et Hong Kong 3,71%, en baisse de plus de 10% rien qu’en 2024.

Boeing se stabilise

Boeing reprenait 1,40% après avoir plongé de presque 8% la veille, au plus bas depuis deux mois. La FAA, l’agence de la régulation aérienne, a juste indiqué avoir inspecté une quarantaine de Boeing 737 MAX 9, qui restent cloués au sol pour l’instant, après l’incident de la porte détachée en plein vol sur Alaska Airlines.

La chute continuait en revanche pour Spirit Airlines (-23%) pour la deuxième séance d’affilée, après une décision de justice qui, au nom du respect de la concurrence, a refusé le projet de reprise par la compagnie aérienne à bas prix JetBlue (-6,26%).

Volkswagen encore empêtré dans le «Dieselgate»

La justice allemande a infligé un nouveau camouflet mercredi au géant de l’automobile allemand Volkswagen (-2,34%), dont des logiciels mis à jour après le scandale «Dieselgate» pour mettre en conformité les véhicules du groupe ont été jugés illicites.

Le tribunal administratif de la région de Schleswig-Holstein (nord), qui a déjà prononcé un jugement similaire il y a près d’un an, a invalidé l’homologation délivrée par l’agence allemande de l’automobile KBA concernant un logiciel équipant des dizaines d’anciens modèles diesel, a indiqué une porte-parole à l’AFP.

Le pétrole se replie

Les prix du pétrole baissaient en raison de la croissance chinoise décevante et d’une remontée du dollar, ces facteurs pesant provisoirement plus que les tensions en mer Rouge aux yeux des investisseurs.

Vers 16H35 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, perdait 0,97% à 77,53 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, baissait de 0,48%, à 72,05 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro cédait 0,16% face au dollar, à 1,0858 dollar pour un euro.

Le bitcoin lâchait 2,58% à 42.310 dollars.

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