Le pétrole reprend sa hausse, le WTI au-dessus de 80 dollars

AWP

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Le cours new-yorkais finit sur une montée de 1,66% à 80,09 dollars et le Brent termine sur un gain de 1,59% à 84,24 dollars.

Les cours du pétrole ont repris leur progression jeudi, stimulés par une série d’indicateurs peignant le tableau d’une économie américaine toujours vigoureuse, sur fond d’offre contrainte.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s’est octroyé 1,59%, pour clôturer à 84,24 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance, il a lui engrangé 1,66%, à 80,09 dollars. La variété de référence aux Etats-Unis n’avait plus clôturé au-dessus du seuil symbolique de 80 dollars depuis trois mois et demi.

Le marché de l’or noir a été enthousiasmé par la série de données macroéconomiques américaines publiées jeudi. «Elles étaient toutes favorables» à la demande de pétrole et à une accélération des cours, a commenté John Kilduff, d’Again Capital.

La croissance a atteint 2,4% en rythme annuel au deuxième trimestre aux Etats-Unis, nettement au-dessus des 2% projetés par les économistes, tandis que les commandes de biens durables sont, elles aussi, ressorties, en juin, bien au-delà des anticipations.

Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont, de leur côté, enregistré une diminution, quand les économistes les voyaient gonfler.

Ces chiffres se sont ajoutés au sentiment que la banque centrale américaine (Fed) «en a fini avec son cycle de resserrement», après une nouvelle hausse de son taux directeur mercredi, a ajouté John Kilduff.

«Tous les feux étaient au vert», a souligné l’analyste, avant que la remontée des taux obligataires et le retournement de Wall Street ne calment un peu l’ardeur des marchés en deuxième partie de séance.

Pour Daniel Ghali, de TD Securities, le sursaut du brut après un reflux mercredi tenait aussi à des rachats de traders spéculatifs qui étaient encore positionnés à la baisse.

Ces bonnes nouvelles pour la demande s’inscrivent dans un contexte d’offre contrainte, principalement par les réductions de volumes de l’Arabie saoudite et de la Russie.

Mais selon des données rapportées par l’agence Reuters, la Russie devrait relever ses exportations en septembre, après la coupe de 500.000 barils par jour promise pour août.

Plusieurs raffineries du pays doivent, en effet, effectuer des opérations de maintenance, ce qui va réduire leurs capacités et pousser les producteurs russes à exporter davantage.

Quant aux Saoudiens, ils ne se sont pas engagés au-delà du mois d’août et laissent planer l’incertitude sur leur production de l’automne.

«Si la Russie fait remonter ses exportations en septembre et commence à prendre des parts de marchés aux Saoudiens au point de les irriter, ils ne prolongeront pas» la réduction de production d’un million de barils par jour décrétée pour juillet et août, anticipe John Kilduff.

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