Le pétrole accélère sur son élan, le WTI approche des 80 dollars

AWP

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Le cours du baril à New York finit sur une grimpée de 2,16% à 78,74 dollars, après avoir franchi les 79 dollars en cours de séance. Le Brent termine de son côté sur une montée de 2,05% à 82,74 dollars.

Les cours du pétrole ont poursuivi lundi leur ascension entamée il y a un mois environ, dopés par la perspective d’une offre durablement inférieure à la demande, accentuée par l’arrêt d’une raffinerie en Louisiane.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a pris 2,05%, pour clôturer à 82,74 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance, il a gagné 2,16%, à 78,74 dollars. En séance, le WTI a atteint 79,28 dollars, non loin du seuil symbolique de 80 dollars, qu’il n’a plus franchi depuis mi-avril.

«Le brut est orienté à la hausse depuis près d’un mois», «et le mouvement d’aujourd’hui est un prolongement de cette dynamique», explique Eli Rubin, d’EBW Analytics Group.

Fin juin, «les analystes parlaient déjà de signaux haussiers», «mais comme les cours n’avaient pas bougé depuis des mois», les opérateurs hésitaient encore à s’engager, selon l’analyste.

La réduction de production de l’Arabie saoudite, à hauteur d’un million de barils par jour en juillet, ainsi que les premières manifestations tangibles d’une contraction des exportations russes, ont alumé la mêche.

Les indicateurs macroéconomiques témoignant d’un ralentissement de l’inflation et le nouveau coup de rein de Wall Street ont fait le reste.

Aujourd’hui, «les traders considèrent que le pétrole est plus attractif que les actions américaines», fait valoir Eli Rubin, «et si le WTI atteint 80 dollars, cela pourrait emmener les choses encore plus loin».

Les prix ont aussi été stimulés lundi par l’arrêt d’une raffinerie ExxonMobil à Baton Rouge (Louisiane), dont ont fait état plusieurs médias américains.

Selon l’agence Bloomberg, l’unité dont l’activité a été suspendue produisait environ 120.000 barils d’essence par jour.

En réaction, le contrat à terme de référence sur l’essence américaine a décollé de plus de 3,5% lundi, à une hauteur qu’il n’avait plus connu depuis près de neuf mois.

Pour Edward Moya, d’Oanda, le coup de chaud du pétrole est d’autant plus impressionnant qu’il intervient sur fond de ralentissement économique, comme l’ont encore illustré les indices d’activité PMI publiés lundi.

Que ce soit en Allemagne, en France, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis, l’activité dans le secteur manufacturier s’est contractée en juillet.

Mais, pour Edward Moya, ces chiffres augmentent la probabilité d’une fin proche du cycle de resserrement monétaire des deux côtés de l’Atlantiqie, ce qui est vu d’un oeil favorable pour la demande d’or noir.

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