Le pétrole poursuit son ascension, rassuré sur la conjoncture

AWP

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Le Brent termine sur un gain de 1,08% à 83,64 dollars et le WTI finit sur une appréciation de 1,13% à 79,63 dollars.

Les cours du pétrole ont enchaîné une quatrième séance d’affilée mardi, de moins en moins anxieux à l’idée d’une dégradation de l’économie mondiale, sur fond de réduction de l’offre.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s’est apprécié de 1,08%, pour finir à 83,64 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) de même échéance, a lui pris 1,13%, à 79,63 dollars, son plus haut niveau depuis mi-avril.

Pour Phil Flynn, de Price Futures Group, après avoir démarré sans entrain, le marché a été animé par le relèvement de l’estimation de croissance 2023 du Fonds monétaire international (FMI), à 3% contre 2,8% jusqu’ici.

«Cela confirme ce que nous avons vu dans les chiffres des stocks» de brut, qui baissent, a expliqué l’analyste, «à savoir que la demande reste plus ferme que ce que les gens ne pensent, que ce soit aux Etats-Unis, en Chine ou en Inde.»

«Les prévisions de croissance sont la clé de celles de la demande de brut et, pour l’instant, il semble que ça ne puisse que s’améliorer, avec les nouvelles mesures de relance en Chine et l’espoir d’un atterrissage en douceur aux Etats-Unis», a abondé, dans une note, Edward Moya, d’Oanda.

A l’occasion de sa réunion, lundi, le bureau politique du Parti communiste chinois a estimé que la trajectoire de l’économie du pays était «tortueuse» et qu’il était «nécessaire d’accroître la demande intérieure» et «la consommation en augmentant les revenus des résidents», selon l’agence chinoise Xinhua.

Les dirigeants chinois n’ont pas précisé la nature des mesures nécessaires à la relance de la demande intérieure.

Certaines initiatives ont déjà été prises, notamment une légère baisse des taux de crédit, mais elles n’ont pas produit d’effet tangible sur la consommation.

Autre illustration d’une demande nourrie, les analystes s’attendent à une nouvelle baisse hebdomadaire des réserves commerciales de pétrole aux Etats-Unis, à hauteur de 2,2 millions de barils, selon un consensus établi par l’agence Bloomberg avant la publication des chiffres par l’agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), mercredi.

Cette résilience de la demande se dessine alors que l’offre, elle, se contracte.

Les exportations d’or noir russe se sont encore repliés la semaine dernière, et sont désormais inférieures de 1,5 million de barils par jour aux pics enregistrés en avril, selon l’agence Bloomberg.

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