La chronique des marchés de Vontobel au 28 septembre

Jean Frédéric Nussbaumer, Vontobel

2 minutes de lecture

Nasdaq +0,65%, SPX +0,28%, Dow +0,21%, Russell -0,05%, SOX +0,45%, Eurostoxx +0,48%, SMI +0,35%.

 

Retour de la hausse à Wall-Street, au lendemain d'une réunion de la Fed qui a semé un léger trouble en signalant qu'elle ne mènerait plus une politique monétaire «accommodante» à l'avenir, compte tenu de la bonne santé de l'économie US. Hier la lecture finale du PIB confirme une forte croissance du PIB de 4,2% au Q2, les tensions commerciales ne semblant pas pour le moment affecter l'économie américaine. Le secteur technologique soutient la cote tandis que le dollar profite du ton haussier de la Fed et de la vigueur de la croissance, le dollar index DXY de retour à 95. Le rendement de l’emprunt US à 10 ans regagne un tick à 3,05%. Pour en revenir aux monnaies, à ma droite le dollar, en pleine forme, «boosté» par une économie américaine tournant à plein régime, à ma gauche l’euro, chahuté par une Italie de plus en plus gourmande et qui joue avec le feu, l’adoption du budget italien inquiétant plus d’un, ce dernier implique un déficit de 2,4% du PIB. Dans les chaumières européennes, on s’attendait plutôt à une fourchette oscillant entre 1,6% et 2,4% et on se demande à quel jeu l’Italie se livre. Résultat des courses, la paire euro/dollar qui passe de 1,18 mercredi à 1,1630 ce matin.

Pour en revenir à Wall-Street, au-delà de la tech, notons le secteur bancaire, qui ne parvient pas à redémarrer, l’indice BKX abandonnant 0,9% sur la séance, probablement impacté par la courbe des taux qui n’en finit plus de s’aplatir. On s’approche d’un niveau intéressant de support sur le BKX cela dit.

L'OMC vient de réduire fortement ses prévisions de croissance du commerce international en citant les conflits commerciaux. Le volume du commerce de marchandises devrait croître de 3,9% cette année, contre 4,4% prévu en avril. L'expansion devrait ralentir à 3,7% en 2019 contre 4% espéré précédemment.

Pétrole: l'attention des investisseurs s’est focalisée à nouveau sur les risques d'une pénurie de l'offre, à l'approche des sanctions US contre l'Iran, le 4 novembre prochain. Le WTI Light Crude à 72,27 dollars le baril ce matin. L’or est mal barré avec un dollar fort, l’once traite à 1181 dollars en ce moment.

On reparle de Tesla, qui chute de 12%. Une enquête fédérale a été diligentée contre la compagnie pour faire démissionner son CEO. La SEC est sur des charbons ardents pour faire condamner le CEO de Tesla Elon Musk pour information trompeuse et volonté de manipuler son cours de bourse. La justice va devoir estimer si oui ou non Monsieur Musk avait les fonds au moment où le 6 aout il a annoncé qu’il allait retirer son titre du marché au prix de 420 dollars. Si vous voulez mon avis…

Apple et Amazon toutes deux en hausse de 2%, elles profitent de notes positives, la banque New-Yorkaise JP Morgan recommandant de  «surpondérer» Apple, avec un objectif de cours à 272 dollars. Sur Amazon, c’est le broker Stifel qui maintient sa recommandation «acheter» sur le titre et réhausse son objectif de cours de 2,020 à 2,525 dollars.

Les futures européens traitent en baisse d’environ ½ pourcent ce matin, c’est du côté de Rome que se trouve le coupable de ce marasme. Les actions des banques italiennes réagiront à l'annonce du budget, qui risque d'être mal accueilli par le marché obligataire et les agences de notation. En parallèle, et dans un tout autre contexte, on s’attend à de la quasi hyperinflation en Bavière, le prix de la bière va augmenter massivement, c’est le moment de l’Oktoberfest, Prosit!

Regardez Philip Morris, la société a lancé un avertissement sur bénéfices mais le titre est monté. Cela nous incite à penser que le moment est venu de revenir dans cette valeur, l’action étant redevenue attractive et ayant formé une base dans les niveaux actuels. Notre objectif de cours sur PM est à 102 dollars, clôture hier à 81,51 dollars.

D’autre part, dans ces marchés chahutés, il est bon de rappeler que 40% de la performance d’une action sur le long terme vient des…dividendes. Nous avons un certificat à disposition, le «USD Global Quality Dividend Achiever», qui se compose de sociétés ayant payé un dividende stable ou en croissance pendant au moins dix ans et offrant un rendement d’au moins 3%. N’hésitez pas à me solliciter à ce sujet.

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