La chronique des marchés de Vontobel au 26 septembre

Jean Frédéric Nussbaumer, Vontobel

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Nasdaq +0,18%, SPX -0,13%, Dow -0,26%, Russell +0,31%, SOX -1,7%, Eurostoxx +0,27%, SMI +0,84%.

 

Wall-Street termine sa journée en ordre dispersé. Le pétrole poursuit sa progression, malgré de nouvelles critiques de Donald Trump contre l'Opep, qui ne semble pas pressée de relever sa production. Les investisseurs agissent avec prudence à la veille d'une décision de politique monétaire de la FED, ce soir à 20h. Si une hausse de taux est largement anticipée, les intentions de la Réserve Fédérale pour les mois prochains restent incertaines. Le rendement de l’emprunt US à 10 ans fait une pause à 3,09%. L'indice du dollar fléchit légèrement de 0,04% à 94,14 points. Pour sa part, l’euro progresse à 1,1763 contre le dollar, toujours soutenu par des commentaires de Mario Draghi évoquant lundi une inflation «vigoureuse» dans la zone euro.

Le secteur immobilier progresse légèrement à l’approche des résultats de KB Home, qui sortent après la clôture et propulsent l’action de 6,4%. Les minières sont recherchées après une note positive publiée par Morgan Stanley et l’annonce d’un rachat d’action par Glencore. Attention aux automobiles, BMW chute de 5,3% hier après avoir émis un avertissement sur bénéfices. Les semi-conducteurs souffrent quelque peu, Raymond James a dégradé le secteur. Notons enfin la bonne tenue des valeurs industrielles alors que General Electric (GE) atteint son plus bas niveau en 9 ans.

Selon l'outil FedWatch du CME Group, la probabilité d'une hausse des taux ce mercredi est de 93,8% et celle d'un nouveau relèvement en décembre, entre 2,25% et 2,50% est elle aussi élevée, de 76,2%.
Rappelons enfin que Donald Trump n'est pas vraiment partisan du durcissement monétaire, qui pourrait limiter l'impact de ses mesures de relance et peser ainsi sur la croissance américaine.

Au registre des statistiques économiques, l'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par le Conference Board ressort en septembre au plus haut depuis 18 ans. L'indice a ainsi bondi à 138,4 contre un consensus de 131,7 et après 134,7 en août. Il faut donc remonter à l'année 2000 pour retrouver un tel niveau de confiance. La suite des événements n'avait certes pas été très propice aux marchés boursiers. L'indice manufacturier de la Fed de Richmond a lui aussi pulvérisé les prévisions, en s'établissant à 29 en septembre contre 22 de consensus et après une lecture de 24 au mois d'août. L'indice traduit ainsi une forte accélération de l'expansion de l'industrie manufacturière dans la région.

Aujourd’hui c’est donc jour de Fed, une journée typiquement calme, l’annonce étant effectuée à 20h. En mise en bouche, nous aurons droit aux statistiques hebdomadaires du département américain de l’énergie et aux ventes de maisons neuves aux Etats-Unis. La volatilité reste faible, le VIX à 12,42. Regardez Adidas, Nike a perdu 3% après la clôture (résultats). Selon le Telegraph, Londres pourrait décider une baisse d’impôts aux entreprises de 19% à 17%, ce qui ferait de l’Angleterre le pays du G20 le plus attractif fiscalement. Ça sent le deal sur le Brexit à plein nez tout cela. Les futures US et européens traitent en légère hausse et on reparle de l’attractivité des actions du vieux continent avec BNP Paribas qui publie une note à ce sujet, arguant notamment du fait que les actions européennes n’ont pas été aussi bon marché depuis 7 ans.

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