La Bourse de Hong Kong a clôturé quasi-stable mercredi, dans un marché fébrile face à l’escalade des tensions entre l’Inde et le Pakistan, tandis que les places de Chine continentale étaient tiraillées, suspendues à l’annonce de détails sur le «Nasdaq shanghaïen».

A la Bourse de Hong Kong, l’indice composite Hang Seng a cédé en clôture 0,05% à 28.757,44 points.

En Chine continentale, les marchés étaient tiraillés: l’indice composite de la Bourse de Shanghai a progressé de 0,42% à 2.953,82 points, tandis que l’indice de référence de Shenzhen perdait 0,57% à 1.540,92 points.

Pendant une partie de la séance, l’optimisme a semblé l’emporter à Hong Kong, à la faveur d’un regain de confiance des investisseurs sur un accord pouvant résoudre la guerre commerciale sino-américaine, sur un possible report du Brexit, ainsi que sur la Fed.

Le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell a ainsi confirmé mardi que son institution serait «patiente» avant tout nouveau relèvement des taux... de quoi relâcher un peu la pression sur les marchés asiatiques.

Pourtant, Hong Kong a finalement effacé ses gains en fin de séance, dans un marché affolé par un nouvel accès de fièvre entre le Pakistan et l’Inde, deux puissances nucléaires voisines et antagonistes.

Islamabad a annoncé mercredi avoir abattu deux avions indiens et mené des «frappes» dans la région disputée du Cachemire, au lendemain d’un raid indien sur son territoire. Cet épisode de représailles aériennes est jugé sans précédent depuis la guerre de 1971.

Signe de la nervosité des opérateurs et d’une grande volatilité, les titres de la cote hongkongaise ont terminé en ordre très dispersé.

Le groupe pétrolier CNOOC (-0,15% à 13,68 dollars hongkongais) et le géant technologique Tencent (-0,82% à 340,20 dollars), poids lourd de l’indice, ont trébuché, tandis que AAC Technologies plongeait de 4,95% à 48 dollars.

A l’inverse, l’opérateur de casino Sands China (+1,02% à 39,75 dollars), le groupe électronique Lenovo (+1,84% à 7,20 dollars), l’assureur AIA (+1,65% à 77 dollars) ou la compagnie aérienne Cathay Pacific (+0,74% à 13,66 dollars) ont résisté.

En Chine continentale, les investisseurs étaient pour leur part dans l’attente d’un discours du nouveau patron du gendarme des marchés financiers (CSRC), Yi Huiman.

Il devrait dévoiler, plus tard mercredi, des mesures pour soutenir les marchés et livrer des précisions sur une nouvelle plateforme boursière shanghaïenne pour les entreprises technologiques, une sorte de «Nasdaq chinois» qui suscite un vif engouement.

Par ailleurs, certains investisseurs à court terme continuaient leurs prises de bénéfices, préférant engranger un profit après le fort bond des Bourses lundi, a assuré Qian Qimin, analyste du courtier Shenwan Hongyuan.

Les titres liés aux transports, à l’image de Guangshen Railway (+1,59% à 3,84 yuans), ont grimpé après l’annonce du projet d’introduction en Bourse de l’opérateur de la ligne ferroviaire à grande vitesse Pékin-Shanghai, la plus fréquentée du pays.

En revanche, les valeurs financières ont de nouveau piqué du nez, continuant de reprendre leur souffle après la hausse de lundi: CITIC Securities a lâché 1,84% à 24,05 yuans.