Le géant pharmaceutique britannique Astrazeneca, fabricant d’un des principaux vaccins contre le Covid-19, a renoué avec les bénéfices au troisième trimestre, dopé par la progression de ses ventes.

Astrazeneca a ainsi publié pour la période un bénéfice net de 1,6 milliard de dollars (à peine moins en francs), après une perte nette de près d’1,7 milliard un an plus tôt, selon un communiqué jeudi.Le chiffre d’affaires a progressé de 11%, à près de 11 milliards sur le trimestre.

Pour les neuf premiers mois de l’année, le bénéfice net a été multiplié par 5, à 2,4 milliards de dollars, porté par une hausse des recettes de 30%.

L’entreprise maintient sa prévision de croissance de son revenu pour l’année complète d’un peu plus de 20%, et revoit à la hausse sa prévision de croissance du bénéfice par action, qui pourrait dépasser 30%.

Ces annonces faisaient monter son action de 1,20% à 10.976 pence peu après l’ouverture à la Bourse de Londres.

L’amélioration des ventes reflète une croissance «dans tous les secteurs de pathologies» mais aussi «l’ajout d’Alexion», biotech américaine dont le rachat pour 39 milliards de dollars avait été finalisé en juillet 2021, précise le groupe.

«Astrazeneca continue de voir les avantages de son investissement soutenu dans la recherche et le développement, avec 19 approbations réglementaires majeures» de traitements ces derniers mois, a estimé le directeur général Pascal Soriot, cité dans le communiqué.

Le laboratoire indique avoir notamment reçu des approbations aux Etats-Unis pour plusieurs médicaments contre le cancer ou encore un feu vert européen pour le Beyfortus, spécialisé dans la prévention du virus respiratoire syncytial, cause la plus courante de la bronchiolite.

Le résultat trimestriel est aussi dopé par une baisse de ses coûts de recherche et un ajustement fiscal favorable.

Les ventes de Vaxzevria, son vaccin contre le coronavirus, ont nettement reculé au troisième trimestre à 173 millions de dollars (-83%) «en raison de la conclusion de nombreux contrats initiaux», précise le groupe.

Mais celles d’Evusheld, un traitement d’anticorps donné en priorité aux patients immunodéprimés, prennent rapidement le relais.

En revanche, un essai clinique préliminaire sur une formule nasale de vaccin anti-covid, mené par l’université d’Oxford en collaboration avec Astrazeneca a échoué, avait indiqué l’Université en octobre.