Pétrole/USA: les stocks de brut augmentent, contrairement aux prévisions

AWP

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Durant la semaine achevée le 29 juillet, les réserves commerciales d’or noir ont grimpé de 4,5 millions de barils à 426,6 millions alors que les prévisions tablaient sur un repli de 1,5 million.

Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont nettement augmenté la semaine dernière, surprenant les analystes qui prévoyaient une petite réduction tandis que la consommation américaine d’essence a chuté, inquiétant pour la demande.

Selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), durant la semaine achevée le 29 juillet, les stocks commerciaux d’or noir ont grimpé de 4,5 millions de barils à 426,6 millions. Les prévisions des analystes tablaient au contraire sur un repli de 1,5 million.

Ceux d’essence ont légèrement augmenté de 200’000 barils contre une réduction attendue de 1,5 million également.

Une hausse des importations de brut, une baisse des exportations, un taux de capacité d’utilisation des raffineries en repli - au plus bas depuis mai du fait notamment de travaux de maintenance - expliquent ce gonflement inattendu des stocks de brut.

«Mais un des chiffres les plus importants sur lequel le marché va se concentrer est que la demande d’essence a été très faible», a réagi Andrew Lebow, de Commodity Research Group. Elle s’est réduite de 704'000 barils par jour, à 8,5 mbj.

«C’est vraiment mauvais: la demande d’essence pour juillet a été particulièrement décevante. C’est vraiment brutal ! Cela montre que la demande n’est pas revenue à son niveau d’avant la pandémie de COVID-19», a souligné l’analyste alors que le marché misait au contraire sur une forte saison des déplacements aux Etats-Unis cet été après l’éteignoir de la pandémie.

«Un repli de la consommation de carburants a une conséquence baissière sur le marché», a encore commenté M. Lebow.

Les cours du brut ont immédiatement chuté après la parution de ces chiffres alors qu’ils étaient un peu remontés quelques heures plus tôt après l’annonce par l’Opep+ d’une modeste hausse de la production.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre lâchait 2,39% à 98,14 dollars vers 16H00 GMT.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre chutait de 2,50% à 92,04 dollars.

«Point positif pour les automobilistes», notait l’expert de Commodity Research Group, le cours des contrats à terme d’essence baissait aussi (-3,17% à 16H00 GMT).

Le gonflement des stocks totaux de brut prend en compte une nouvelle ponction dans les réserves stratégiques de 4,7 millions de barils, qui toutefois n’est pas une surprise.

Ces réserves, dans lesquelles le président Joe Biden a décidé cette année de puiser pour renforcer l’offre de brut et peser sur les prix du baril, s’établissent désormais à 469,9 millions de barils contre 621 millions il y a un an.

Alors que l’offre mondiale demeure contrainte même si l’Opep+ a annoncé mercredi ajouter 100’000 barils par jour à sa production - une augmentation jugée dérisoire par le marché -, la production américaine est restée stable, à 12,1 millions de barils par jour.

Et la demande globale de produits pétroliers aux Etats-Unis s’est encore un peu tassée à 19,94 millions de barils par jour contre 19,97 mbj.

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