Comment la Fed a stimulé l’économie à travers les crises

AWP

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Voici quelques dates clés du programme d’injections massives de liquidités baptisées «assouplissement quantitatif», ou «quantitative easing» (QE).

La Réserve fédérale américaine (Fed) va mettre fin à son programme d’achats d’obligations pour pouvoir lutter contre l’inflation vertigineuse en remontant les taux d’intérêt.

Voici quelques dates clés du programme d’injections massives de liquidités baptisées «assouplissement quantitatif», ou «quantitative easing» (QE).

La première vague d’injections massives a eu lieu fin novembre 2008, un peu plus de deux mois après la faillite de la banque Lehman Brothers. En plus d’abaisser son principal taux directeur à un niveau proche de zéro, l’institution annonce le début de rachats massifs d’actifs jusqu’en mars 2010 afin de fluidifier le crédit, diminuer le coût de l’emprunt et stimuler l’investissement.

Entre les titres adossés à des créances immobilières - les obligations émises par les géants du refinancement immobilier Fannie Mae et Freddie Mac - et les bons du Trésor, la Banque centrale débourse entre novembre 2008 et mars 2010 quelque 1750 milliards de dollars au cours de ce «QE 1».

Face à la fragilité persistante de la première économie mondiale et à la crise en zone euro, la Fed doit toutefois se résoudre en novembre 2010 à lancer un «QE 2» et à entamer un nouveau cycle d’injections de liquidités.

En janvier 2013, la Fed porte ses achats mensuels à 85 milliards, répartis entre 45 milliards de dollars de bons du Trésor et 40 milliards de titres adossés à des créances immobilières.

8200 milliards

La Banque centrale n’annonce aucune date de fin de ces achats mensuels, conduisant les analystes à rebaptiser le «QE 3» en «QE infinity».

Ce n’est qu’à partir de décembre 2013 que la Banque centrale va progressivement réduire ces achats d’actifs. Au total, cette troisième phase d’assouplissement monétaire exceptionnel a injecté quelque 1600 milliards de dollars supplémentaires dans le système financier.

En juin 2014, la Réserve fédérale met fin au QE, en arrêtant les nouveaux achats d’actifs.

Trois ans plus tard, en octobre 2017, elle entame une «normalisation de son bilan» pour réduire la taille de ses avoirs en titres qui ont gonflé à 4500 milliards de dollars fin 2017, contre moins de 900 milliards de dollars avant la crise de 2008.

Mais le 15 mars 2020 alors que la pandémie de Covid-19 se propage aux Etats-Unis, l’institution réduit les taux d’intérêt à zéro et annonce qu’elle relance le QE, augmentant les achats d’actifs à 120 milliards de dollars par mois.

Le 3 novembre 2021, alors que l’économie se redresse et que l’inflation s’accélère, la Fed annonce qu’elle commence à réduire le rythme des achats d’obligations de 15 milliards de dollars par mois, ce qui signifie que le QE se terminerait d’ici la mi-2022.

Le 30 novembre 2021, le président de la Fed, Jerome Powell, prenant acte d’une inflation plus tenace que prévu, annonce que la Fed va mettre fin à ses achats d’actifs plus tôt que prévu. Les avoirs en titres de la Fed au 1er décembre s’élevaient à 8200 milliards de dollars.

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