BCVs: légère croissance au premier semestre

AWP

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Dans un contexte de persistance des taux d’intérêt négatifs, l’établissement compte boucler l’année au même rythme modéré.

La Banque cantonale du Valais (BCVs) a dévoilé mercredi des résultats semestriels d’un niveau comparable à ceux du premier semestre 2018. Dans un contexte de persistance des taux d’intérêt négatifs, l’établissement table sur des perspectives positives pour la fin de l’année.

«Nos résultats sont bons et affichent une croissance, pas une grande croissance certes, mais nous sommes en progression au niveau de notre activité principale, à savoir les activités de crédit,» a déclaré à AWP Pascal Perruchoud, directeur général de la BCVs.

Le bénéfice net a progressé de 1,4% en comparaison annuelle à 51,8 millions de francs, tandis que le résultat opérationnel s’est inscrit à 60 millions de francs, en hausse de 1,8%.

Principale source de revenus de l’établissement, les opérations d’intérêts ont dégagé un résultat net de 81,1 millions de francs (+1,6%).

Les recettes tirées des activités de gestion ont quasiment stagné à 19,5 millions de francs. C’est aussi le cas des opérations de négoce et de l’option de la juste valeur à 13,2 millions. «Ces résultats sont bons dans le contexte actuel,» a spécifié M. Perruchoud.

Les autres résultats ordinaires ont régressé de plus d’un tiers à 6,4 millions, compte tenu d’une base de comparaison élevée sur la même période en 2018. La BCVs avait en effet vendu un immeuble à cette période, engrangeant quatre millions de bénéfice.

Confiance et prudence à l’avenir

Le directeur général de l’établissement cantonal a insisté sur la bonne maîtrise des charges d’exploitation au cours de la période examinée, lesquelles ont légèrement diminué (-0,3%) à 57,2 millions de francs à la faveur d’une baisse des frais de personnel et à la stabilité des autres charges.

Les charges d’intérêts ont diminué de 2 millions de francs, un résultat «très performant» obtenu grâce à la qualité du refinancement de la BCVs ces dernières années.

La somme du bilan a progressé de 3,5% pour atteindre 16,7 milliards de francs. A l’actif, les créances hypothécaires ont dépassé pour la première fois le seuil de dix milliards de francs à 10,1 milliards, en hausse de 2,47%, «tout en poursuivant une stratégie de prudence».

Les créances sur la clientèle ont diminué de 6,4% à 2,2 milliards de francs, «en raison notamment de remboursements de certaines entreprises et collectivités de droit public liés à l’optimisation de leurs liquidités», selon l’établissement.

Au passif, les fonds de la clientèle ont légèrement franchi la barre des 10 milliards de francs, en augmentation +2,4%. Par ailleurs, la BCVs a augmenté de 265 millions de francs les emprunts et prêts des centrales d’émission de lettres de gage.

Au niveau de son réseau de succursales, la BCVs est presque arrivée au terme de son «processus d’optimisation». M. Perruchoud a estimé qu’après une période de recrutement, l’effectif de la banque est désormais stabilisé, tout comme le nombre de succursales, à une ou deux exceptions près.

En l’état actuel, l’établissement cantonal ne répercute pas les coûts induits par les taux négatifs sur la clientèle privée. «A terme, on ne peut toutefois exclure une répercussion», a souligné M. Perruchoud. En valeur absolue, ses coûts ont été estimés entre cinq et dix millions de francs sur une base annuelle.

Pour le deuxième semestre, la BCVs prévoit d’atteindre un bénéfice dans la ligne de celui de 2018. «Nous sommes confiants mais restons prudents», a conclu le directeur général de la BCVs.

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