Le pétrole repart en baisse avant les stocks américains

AWP

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Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 61,43 dollars à Londres vers 16h, en baisse de 54 cents par rapport à la clôture de mardi.

Les cours du pétrole reculaient mercredi en cours d’échanges européens, effaçant leurs maigres rebonds de la veille alors que le marché attendait les données officielles sur les réserves américaines.

Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 61,43 dollars à Londres, en baisse de 54 cents par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril de WTI pour le contrat de juillet cédait 76 cents à 52,72 dollars.

L’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) publiera en cours de séance ses données hebdomadaires sur les réserves des Etats-Unis arrêtées au 31 mai.

Les analystes estiment que les stocks de brut ont reculé de 2 millions de barils, que ceux d’essence ont grimpé de un million de barils tandis que ceux d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont augmenté de 500.000 barils, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.

«Ce rapport va être particulièrement suivi par les investisseurs» après les lourdes baisses des prix sur les dernières séances, a commenté David Madden, analyste chez CMC Markets.

Une mauvaise surprise n’est pas à exclure, alors que la fédération professionnelle de l’American petroleum institute (API), qui publie des données indépendantes sur les stocks le mardi soir, a fait état d’une hausse des réserves de brut comme de produits distillés.

Par ailleurs, le marché scrute de plus en plus les producteurs de l’Opep+, qui doivent se réunir dans les prochaines semaines pour décider de renouveler ou non l’accord de limitation de la production après la fin du premier semestre.

«Si le marché continue d’évoluer autour des niveaux actuels au moment de la réunion, les membres de l’Opep+ vont devoir encore abaisser leur production ou faire face à des prix trop bas», ont estimé les analystes de ING.

Mais les commentaires d’Igor Setchine, patron du géant russe du pétrole Rosneft, n’ont pas rassuré les investisseurs, ont estimé les analystes de JBC Energy.

Il s’est en effet inquiété de voir la Russie perdre des parts de marché face aux producteurs américains si le pays continue de limiter sa production dans le cadre de l’accord conclu fin 2016 avec l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Contrairement aux producteurs du Moyen-Orient, l’industrie pétrolière russe est contrôlée par le secteur privé et ne prend officiellement pas ses ordres du gouvernement, ce qui pourrait compliquer les négociations de l’Opep+.

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