Le pétrole recule encore dans un marché pessimiste

AWP

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Le Brent fléchit de 39 cents à 60,89 dollars vers 16h et le WTI cède 34 cents à 52,91 dollars.

Les cours du pétrole poursuivaient leur recul mardi dans les échanges européens alors que les tensions commerciales alimentent les craintes des investisseurs sur la demande d’or noir.

Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 60,89 dollars à Londres, en baisse de 39 cents par rapport à la clôture de lundi. Vers 09H45 GMT, les prix ont flanché à leur plus bas en quatre mois, à 60,21 dollars.

A New York, le baril de WTI pour le contrat de juillet cédait 34 cents à 52,91 dollars. Lundi en cours de séance, les cours avaient atteint leur plus bas depuis trois mois et demi à 52,11 dollars.

«L’intensification des conflits commerciaux engagés par les Etats-Unis ces dernières semaines pèsent sur les perspectives de croissance mondiale», ce qui se ressentirait sur la demande de brut, a commenté Han Tan, analyste chez FXTM.

Ces craintes «ont éclipsé les promesses du ministre saoudien de l’Energie», a-t-il ajouté.

Khaled al-Faleh a affirmé lundi qu’un consensus était en train d’émerger au sein de l’Opep et de ses partenaires pour un contrôle renouvelé de leurs extractions au deuxième semestre.

«Cela a probablement été facilité par la réalisation que le marché risque de souffrir d’un surplus de l’offre au deuxième semestre», ont commenté les analystes de Commerzbank.

L’Opep+, qui associe l’Organisation des pays exportateurs de pétrole à d’autres producteurs, dont la Russie, doit décider de renouveler ou non son accord de limitation des extractions lors de sa prochaine réunion, dont la date est incertaine.

Les efforts de l’Opep+ pourraient ne pas suffire à stabiliser le marché «si nous devons faire face, non pas à une faiblesse temporaire de la croissance mondiale mais à une vraie récession, comme en 2008-2009 quand la demande mondiale avait chuté de 1,2 million de barils par jour par rapport à 2007», ont prévenu les analystes de JBC Energy.

Par ailleurs, les tensions au Moyen-Orient, qui avaient attiré l’attention des marchés en avril et en mai et participé à la hausse des cours, semblent être moins vives.

«La rhétorique sur l’Iran (venue des Etats-Unis) est moins dure, plus concentrée sur un potentiel accord que sur une escalade», ont commenté les analystes de JBC Energy.

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a affirmé dimanche que son pays était prêt à engager un dialogue «sans conditions préalables» avec l’Iran.

Pour la semaine achevée le 31 mai, les analystes estiment que les stocks de brut ont reculé de 2 millions de barils, que ceux d’essence ont augmenté de un million de barils tandis que ceux d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) sont restés stables, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.

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