Les prix du pétrole chutent avec le léger recul des stocks US

AWP

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Le Brent plonge sous les 67 dollars, en lâchant 2,58 dollars, et le WTI passe sous les 57 dollars, avec une perte de 2,22 dollars.

Les cours du pétrole ont fortement reculé jeudi dans le sillage d’une baisse moins forte qu’anticipé des stocks américains de pétrole brut, les investisseurs demeurant très sensibles en raison du contexte de guerre commerciale.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a clôturé à 66,87 dollars à Londres, en baisse de 2,58 dollars par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril de WTI pour la même échéance a abandonné 2,22 dollars à 56,59 dollars.

«Nous sommes face à une nouvelle semaine de hausse de la production, et les stocks ont reculé moins qu’anticipé» aux Etats-Unis, a expliqué Bart Melek de TD Securities.

Les réserves commerciales américaines de brut ont en effet baissé de 300.000 barils, là où les analystes anticipaient davantage, et la production s’est établie à 12,3 millions de barils par jour (mbj) en moyenne, égalant son plus haut historique après l’avoir déjà atteint fin avril, selon un rapport de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (AIE) jeudi.

Ces nouvelles ne parvenaient toutefois pas à expliquer à elles seules l’ampleur de la chute observée jeudi.

«Les pressions à la baisse sont toujours très fortes d’un point de vue géopolitique», a affirmé Bart Melek.

Aux prises avec une intense guerre commerciale depuis près d’un an désormais, les Etats-Unis et la Chine ont fait monter la pression ces derniers jours à coup de menaces verbales et de nouveaux tarifs douaniers punitifs, alors que les courtiers s’attendaient plutôt à un compromis dans de brefs délais.

Cette brutale escalade entre les deux premières économies au monde fait craindre de lourdes conséquences sur la croissance internationale et donc la demande en énergie, bien que l’expansion de l’économie américaine est restée solide au premier trimestre, selon des statistiques publiées jeudi.

La croissance y a été révisée en très légère baisse, à 3,1% en rythme annuel.

Malgré ce chiffre plutôt confortable, les investisseurs ont préféré délaisser les actifs réputés risqués comme le marché du pétrole, ce qui a bénéficié aux obligations souveraines américaines réputées plus sures.

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