Le Grand Conseil genevois vote les comptes 2024 de l’Etat

AWP

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Les comptes ont été acceptés à l’unanimité. Les députés ont rappelé qu’il s’agit avant tout de se prononcer sur l’exactitude des comptes, qui sont révisés par la Cour des comptes.

Le Grand Conseil genevois a accepté vendredi les comptes de l’Etat 2024, qui affichent un excédent de 541 millions de francs, totalement affecté à la réserve budgétaire. La gestion du Conseil d’Etat pour cette même année a été refusée.

Les comptes ont été acceptés à l’unanimité. Les députés ont rappelé qu’il s’agit avant tout de se prononcer sur l’exactitude des comptes, qui sont révisés par la Cour des comptes.

L’ensemble des revenus s’élève à 11 milliards. Les revenus fiscaux sont en diminution par rapport à 2023, après deux années consécutives de croissance hors normes. Le repli (-18,7%) de l’impôt sur les entreprises est source d’inquiétudes pour l’avenir, selon la Grande Argentière Nathalie Fontanet.

La dette diminue de 166 millions par rapport à fin 2023, pour atteindre 10,4 milliards. Les investissements qui s’élèvent à 660 millions affichent un taux de réalisation élevé de 90%.

Baisse fiscale

Ce vote était précédé jeudi par le débat éminemment politique sur le rapport de gestion du Conseil d’Etat pour 2024. Cet exercice souvent libératoire permet aux députés de passer en revue les treize politiques publiques en envoyant au passage une salve de critiques à l’exécutif, et quelques louanges.

Selon la socialiste Caroline Marti, la minorité de gauche ne peut que constater que les orientations du Conseil d’Etat, désormais à majorité de droite, ne répondent pas aux enjeux sociaux, environnementaux et démocratiques auxquels Genève est confronté. Et de fustiger à maintes reprises, comme les Vert.e.s, les baisses d’impôts initiées par la droite les baisses d’impôts initiées par la droite qui ne profitent qu’à une partie de la population.

A droite, cette baisse fiscale est largement saluée, mais les partis ne donnent pas pour autant de blanc-seing au Conseil d’Etat. Le PLR, le Centre et l’UDC ont appelé à des réformes structurelles. Le MCG s’en est pris à la «concurrence forcenée des frontaliers».

Mobilité refusée

Au final, toutes les politiques ont été acceptées, sauf celle en lien avec la mobilité, les uns voulant plus de mobilité douce et de transports publics et les autres plus de place pour le transport privé individuel. Les chantiers qui paralysent le trafic en ville ont aussi pesé dans la balance.

Malgré un appel à la cohérence par le rapporteur de majorité Laurent Seydoux (LJS) après l’approbation de 12 politiques publiques sur 13, le rapport, finalement amendé pour refuser la gestion du Conseil d’Etat, a été accepté par 41 voix (UDC, MCG et PS) contre 38 (PLR, Centre et LJS) et 12 abstentions (Vert.e.s). Peu clair, ce vote ne revêt qu’un caractère symbolique.

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