Les bourses mondiales sont en hausse mercredi, soutenues par l’espoir de baisse des taux de la puissante Réserve fédérale (Fed) dans l’année pour soutenir l’économie américaine, après la publication de données économiques plus faibles qu’attendu aux Etats-Unis.
A Wall Street, vers 16H00 GMT, le S&P 500 grappillait 0,15%, le Nasdaq 0,24%, et le Dow Jones était stable (+0,08%). En Europe, la Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,53%, Francfort a avancé de 0,77% et Londres a pris 0,16%. A Zurich, le SMI a gagné 0,48%.
La séance a été animée par les publications d’indicateurs économiques aux Etats-Unis.
D’abord, les entreprises privées aux Etats-Unis ont créé nettement moins d’emplois en mai qu’attendu par les analystes, atteignant le plus faible niveau depuis mars 2023, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab.
Le mois dernier, 37.000 emplois ont été créés dans le secteur privé, contre 60.000 en avril (chiffre révisé légèrement à la baisse), d’après cette enquête. Les analystes s’attendaient à un rebond, avec autour de 110.000 créations d’emplois, selon le consensus publié par MarketWatch.
«C’est presque trois fois moins que ce que le consensus prévoyait, cela a même fait réagir Donald Trump», souligne Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.
Le locataire de la Maison Blanche a une nouvelle fois surnommé le patron de la banque centrale américaine (Fed) de «M. trop tard» et a jugé «incompréhensible» le statu quo de l’institution monétaire sur les taux alors que d’autres banques centrales tendent à baisser leurs taux directeurs.
Il a appelé le président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell à baisser les taux d’intérêt «maintenant».
Autre déception, l’activité dans les services aux Etats-Unis s’est contractée en mai, pour la première fois depuis juin 2024 et à rebours là aussi des attentes des analystes.
Ces indices économiques «sont un rappel pour le marché qu’il faut de nouveau surveiller la macroéconomie et ne pas considérer les déclarations de Donald Trump comme les seules moteurs de tendance», ajoute Alexandre Baradez.
Dans le sillage de ces publications, les taux américains se sont détendus sur le marché obligataire, «ce qui peut signifier que les investisseurs anticipent un ralentissement économique» aux Etats-Unis, explique l’analyste, ce qui est susceptible de pousser la Fed à baisser ses taux d’intérêt.
Les rendements obligataires de l’emprunt américain à échéance dix ans évoluait à 4,37% contre 4,46% la veille. Son équivalent allemand était à 2,52%, stable par rapport à la clôture mardi.
Côté change, le dollar reculait de 0,46% par rapport à l’euro, à 1,1423 dollar pour un euro.
Thyssenkrupp Nucera met les gaz
Le spécialiste de l’électrolyse pour produire de l’hydrogène vert, Thyssenkrupp Nucera, a annoncé mardi un grand projet d’hydrogène vert de 600 mégawatts en Europe, avec une décision finale d’investissement qui pourrait être prise d’ici 2026.
Le titre s’est envolé de 15,38% à Francfort, à 10,50 euros.
Rumeurs de scission sur STMicroelectronics
Le groupe de composants électroniques STMicroelectronics a bondi de 11,13% à 24,92 euros à Paris après une information de presse, mercredi, évoquant une éventuelle scission du groupe dont la France et l’Italie sont co-actionnaires, sur fond de désaccord entre les deux gouvernements.
Pétrole en berne
Les cours du pétrole baissent après des informations de presse selon lesquelles Ryad voudrait gagner davantage de parts de marché via une hausse de la production de l’Opep+, alors que les tensions commerciales continuent de peser.
Vers 15H55 GMT, le baril de WTI américain cédait 0,84% à 62,88 dollars et celui de Brent de la mer du Nord 1,14% à 64,88 dollars.
L’once d’or prend 0,59% à 3.373,34 dollars.
Le bitcoin recule de 1,32% à 105.453 dollars.