Les marchés européens en baisse avant les résultats de Nvidia

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Paris recule de 0,49%, Francfort de 0,78% et Londres de 0,59%. Milan reste à l’équilibre (+0,01%). A Zurich, le SMI flanche de 1,12%.

Les bourses mondiales évoluent sans élan mercredi, en attendant des résultats du géant américain des puces électroniques Nvidia, deuxième capitalisation mondiale, après la fermeture de Wall Street.

En Europe, Paris a perdu 0,49%, Francfort 0,78% et Londres 0,59%. Milan est restée à l’équilibre (+0,01%). A Zurich, le SMI a cédé 1,12%.

A Wall Street, vers 15H50 le Dow Jones perdait 0,34%, l’indice Nasdaq 0,16% et le S&P 500 0,17%.

«Les investisseurs retiennent leur souffle avant les résultats de Nvidia, qui vont donner le la des prochaines séances», explique à l’AFP Lionel Melka, gérant de Swann Capital.

Les résultats trimestriels du géant américain des puces électroniques, valorisé à plus de 3.000 milliards de dollars, sont attendus mercredi, après la clôture de la Bourse de New York.

Les marchés s’interrogent depuis plusieurs mois sur le potentiel du secteur des semi-conducteurs, porté par les promesses de la demande liée au développement de l’intelligence artificielle (IA) et de ses besoins en puces électroniques.

L’arrivée de DeepSeek, un modèle d’IA chinois revendiquant des performances similaires à ses concurrents américains, mais qui serait nettement moins gourmand en ressources, a remis en question l’ampleur de ces besoins, et le potentiel de croissance de Nvidia.

Autre risque pesant sur la croissance du mastodonte: les «restrictions à l’exportation aux Etats-Unis», selon M. Melka.

Le gouvernement de Donald Trump a imposé au groupe californien en avril l’obligation d’obtenir une licence pour exporter certaines puces d’intelligence artificielle vers la Chine et d’autres pays.

«De bons résultats de Nvidia pourraient alimenter une nouvelle vague de hausse sur les marchés actions américains» et dans le reste du secteur, note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

«Au lieu de se contenter de parler de l’excellence de l’IA et de l’importance des dépenses consacrées à son développement, les investisseurs vont commencer à exiger que l’IA produise des résultats», souligne Sam Stovall, de CFRA.

Également à l’agenda mercredi, le marché prêtera attention à la publication du compte-rendu de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) des 6 et 7 mai derniers, lorsqu’elle a opté pour le statu quo monétaire, malgré les demandes de Trump d’une baisse de ses taux.

«Les investisseurs restent prudents face à la situation budgétaire américaine», alors que «le président et ses baisses d’impôts ont soulevé de vives inquiétudes concernant l’aggravation du déficit», a souligné Patrick Munnelly, stratégiste de marché chez Tickmill Group.

Dans ce contexte, côté obligataire, le dix ans américain atteignait 4,49% vers 15H40 GMT, contre 4,44% la veille en clôture.

Soitec dévisse

Le groupe français Soitec, spécialiste de la conception de matériaux semi-conducteurs, a plongé à la Bourse de Paris mercredi, au lendemain du retrait de l’ensemble de ses prévisions de résultats pour l’année fiscale, en raison de «la visibilité actuellement réduite et des incertitudes pesant sur le marché».

Le titre du groupe a chuté de 21,75% à 44,48 euros.

Kingfisher flanche

Le groupe britannique de magasins de bricolage Kingfisher, propriétaire de Castorama et de Brico Dépôt en France, a confirmé mercredi ses objectifs financiers annuels après une progression de ses ventes au premier trimestre de son exercice décalé 2025-2026.

Ses ventes hors Royaume-Uni et France ont été bien inférieures aux prévisions des analystes interrogés par Bloomberg, pesant sur son titre à la Bourse de Londres (-3,68% à 285 pence).

Pétrole et dollar dans l’attente

Les cours du pétrole hésitent mercredi entre un discours plus sévère du président Trump contre la Russie et la possibilité d’une nouvelle hausse de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) sur un marché où l’offre est déjà abondante.

En attendant, vers 15H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord gagnait 1,49%, à 65,04 dollars, et celui du WTI américain 1,65%, à 61,90 dollars.

Sur le marché des changes, le dollar prenait 0,40 % par rapport à la monnaie unique européenne, à 1,1285 dollar pour un euro vers 16H00 GMT.

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