Les marchés européens espèrent une accalmie de la guerre commerciale

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Londres clôture en légère hausse de 0,27% et Paris progresse de 0,64%. Milan monte de 1,02%. A Zurich, le SMI grappille 0,21%.

Les marchés européens ont évolué à la hausse vendredi, tandis que Wall Street se montre plus timide, dans l’espoir d’une accalmie entre Pékin et Washington sur le plan commercial.

A la clôture, Londres affichait une légère hausse de 0,27%, Paris gagnait 0,64%. Milan a avancé de 1,02%. A Zurich, le SMI a gagné 0,21%.

L’indice de référence de la Bourse de Francfort, le DAX, a enregistré une hausse de 0,63% à la clôture, à 23.499,32 points, un record, dépassant ainsi son précédent plus haut survenu à la mi-mars avant l’annonce des droits de douane dits «réciproques» de Donald Trump.

A Wall Street, les principaux indices boursiers évoluaient en petite baisse vers 16H10 GMT : Dow Jones -0,35%, Nasdaq -0,27%, tandis que l’indice élargi S&P 500 perdait 0,19%.

«La grande affaire du jour, ce sont les négociations sur le plan commercial» que «les marchés ont plutôt bien pris», explique Nathalie Benatia, macroéconomiste chez BNP Paribas AM.

L’annonce jeudi d’un cadre d’accord commercial entre Londres et Washington a en effet redonné aux marchés l’appétit du risque.

Vendredi, Donald Trump a également suggéré d’abaisser à 80% les surtaxes douanières sur les marchandises venues de Chine - celles-ci pouvant aller jusqu’à 145% actuellement.

«80% de droits de douane sur la Chine semble le bon niveau! Cela dépend de Scott B.», a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il fait référence à Scott Bessent, secrétaire américain au Trésor, qui sera responsable ce week-end de mener les négociations pour Washington lors d’une rencontre avec Pékin prévue en Suisse pour discuter de leurs relations commerciales.

Ces annonces américaines ont conduit les marchés «à voir le verre à moitié plein une nouvelle fois», commente Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM, mais les négociations commerciales sont longues et «la tragédie des droits de douane n’en reste qu’à son premier acte; rien n’est encore complètement joué à ce stade».

«On n’est pas sorti de la période d’incertitude et de fragilité», ouverte depuis le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, poursuit Nathalie Benatia.

Nouvelles commandes d’avions

Le groupe IAG, maison mère de British Airways et Iberia, a annoncé vendredi une nouvelle commande à plusieurs milliards de dollars de 32 Boeing 787 et 21 Airbus A330 et a aussi précisé dans un communiqué avoir exercé en mars des options pour 12 Airbus A350 et 6 Boeing 777, portant à 71 le nombre de commandes fermes dévoilées vendredi.

En clôture, le groupe IAG gagnait 2,38%, Airbus 0,04% et Air France-KLM 0,20%. Dassault Aviation reculait de 3,44%. A Wall Street, Boeing s’adjugeait 0,62% vers 18H00 GMT.

Commerzbank solide

Commerzbank (+4,36%), sous la pression d’une prise de contrôle progressive par sa rivale italienne UniCredit, a rassuré vendredi les marchés avec de solides résultats trimestriels lui permettant d’aborder sereinement sa prochaine assemblée générale.

De janvier à mars, la deuxième banque privée allemande a dégagé un résultat net part du groupe de 834 millions d’euros, soit une hausse de 12% sur un an pour la meilleure performance trimestrielle depuis 2011.

Avec ce résultat dépassant les attentes des analystes, la banque «démontre (qu’elle est) capable de croître même en période de difficultés économiques», s’est félicitée la présidente du directoire Bettina Orlopp.

Le pétrole progresse

Les cours du pétrole progressent vendredi, poussés par l’accord Londres-Washington, en attendant surtout les discussions entre Pékin et Washington, les deux principaux consommateurs d’or noir au monde.

Vers 16H00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord prenait 1,32% à 63,67 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, prenait 1,37% à 60,73 dollars.

Sur le marché des changes, le billet vert cédait 0,39% face à la monnaie unique, à 1,1272 dollar pour un euro.

Le bitcoin évolue à son plus haut niveau depuis fin janvier : vers 16H00 GMT, il reculait 0,09% à 102.726 dollars.

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