Les marchés européens surfent sur un vent d’optimisme après l’emploi US

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Paris termine en forte hausse de 2,33%, Francfort de 2,62%, Londres avance de 1,17% et Milan monte de 1,92%. A Zurich, le SMI progresse de 1,13%.

Les bourses mondiales profitent vendredi d’un vent d’optimisme parmi les investisseurs après un indicateur encourageant aux Etats-Unis et les perspectives d’un apaisement des tensions commerciales.

En Europe, la Bourse de Paris a terminé en forte hausse de 2,33%, Francfort de 2,62%, Londres a gagné 1,17% et Milan 1,92%. A Zurich, le SMI a gagné 1,13%.

A Wall Street, vers 15H45 GMT, le Dow Jones gagnait 1,10%, l’indice Nasdaq 1,39% et l’indice élargi S&P 500 1,28%.

Le taux de chômage est resté stable en avril aux Etats-Unis, à 4,2% alors que les experts s’attendent à voir le marché du travail se dégrader avec les droits de douane. La première économie mondiale a créé 177.000 emplois le mois dernier, moins qu’en mars, mais plus qu’attendu.

Pour Susannah Streeter, responsable des marchés et de l’investissement chez Hargreaves Lansdown, le marché perçoit ce chiffre «comme un signe de solidité». «Cela alimente les espoirs que la plus grande économie du monde est suffisamment résiliente pour affronter les conséquences des droits de douane imposés par Trump.»

«On a un peu l’impression que le marché veut voir que ce qu’il a envie de voir, c’est-à-dire que les bonnes nouvelles», résume Grégoire Kounowski, conseiller en investissement chez Norman K, en particulier «l’absence de signaux récessionnistes».

Les marchés sont aussi soutenus par la Chine qui a annoncé vendredi qu’elle évaluait une proposition de négociations émanant des Etats-Unis au sujet des droits de douane appliqués par les deux parties sur leurs marchandises.

Donald Trump a affirmé mercredi qu’il y avait «de très fortes chances» que les deux puissances économiques parviennent à un accord.

C’est «une ouverture que nous n’avons pas vue depuis que Trump a porté les droits de douane à des niveaux inégalés depuis un siècle», commente Stephen Innes, de SPI AM.

Le dollar accélère ses pertes

Le dollar alourdit ses pertes vendredi malgré le rapport sur le marché du travail américain plutôt bien accueilli par les marchés.

Pour Kathleen Brooks, analyste de XTB interrogée par l’AFP, le repli du dollar s’explique par «des prises de bénéfices», car il est remonté «trop haut et trop vite cette semaine» avec les espoirs d’apaisement de la guerre commerciale.

Sur le marché des changes, vers 15H45 GMT, le billet vert perdait 0,42% face à l’euro, à 1,1337 dollar pour un euro.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendait à 4,30%, contre 4,22% jeudi en clôture.

La tech américaine dans le rouge

Apple a publié des résultats supérieurs aux attentes pour les trois premiers mois de l’année, stimulés par le redressement des ventes de son produit phare, l’iPhone, mais s’attend à un bond de ses coûts au deuxième trimestre du fait des droits de douane imposés par Donald Trump. Le directeur général, Tim Cook a estimé leur coût potentiel à 900 millions de dollars.

A New York, le titre était en repli de 3,82% vers 15H45 GMT.

Amazon (-0,05% à New York) a également enregistré au premier trimestre des résultats meilleurs qu’attendu, soutenus par le dynamisme de l’informatique à distance (cloud) et de l’intelligence artificielle (IA), mais le groupe a communiqué des prévisions inférieures aux projections du marché, affectées par un contexte incertain.

Tempête dans l’univers des jeux vidéos

L’éditeur américain de jeux vidéo Take-Two Interactive, la maison mère de Rockstar Games, plongeait à Wall Street après avoir annoncé vendredi le report du très attendu «Grand Theft Auto VI» («GTA VI»), nouvel opus de la série de jeux vidéo d’action, au 26 mai 2026.

Vers 15H45 GMT, le titre du groupe lâchait 6,64% à la Bourse de New York.

La sortie du jeu était prévue initialement pour l’automne 2025. L’enjeu est grand pour l’entreprise, alors que «GTA V» reste l’un des titres les plus populaires, douze ans après sa commercialisation.

Le pétrole attend l’Opep+

Les cours du pétrole reculent vendredi face aux craintes des investisseurs que l’Opep+ annonce samedi une hausse plus importante que prévu de sa production pour le mois de juin.

Vers 15H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdait 1,30% à 61,32 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, cédait 1,51% à 58,34 dollars.

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