Pour le président de la délégation AELE/UE Eric Nussbaumer, le «non» suisse à l’initiative de limitation a été reçu «de manière entièrement positive» à Bruxelles.
L’Union européenne (UE) est consciente que les clarifications sur les trois points encore ouverts dans l’accord-cadre doivent également bénéficier à la Suisse. Ceci est clairement apparu lors des discussions avec des représentants de l’UE, a déclaré vendredi le président de la délégation AELE/UE Eric Nussbaumer (PS/BL), en visite à Bruxelles.
Elisabeth Schneider-Schneiter (PDC/BL) a elle eu l’impression qu’il reste de la marge, a-t-elle indiqué après la rencontre. Et selon Tiana Angelina Moser (PVL/ZH), présidente de la commission de politique extérieure du Conseil national, la confiance de l’UE au Conseil fédéral est écornée. Il s’agit maintenant de la rétablir.
M. Nussbaumer a renvoyé au non, dimanche dernier, à l’initiative dite de limitation, un résultat qui a été reçu «de manière entièrement positive» à Bruxelles. C’est une chance pour travailler à nouveau ensemble de façon fiable et pour consolider les relations entre la Suisse et l’UE.
Il est toutefois aussi clairement apparu que l’UE attend les propositions de clarification de Berne ces prochaines semaines. L’Union ne comprendrait pas si le Conseil fédéral avait besoin de davantage de temps, a ajouté la délégation.
Interrogé sur le débat ravivé en Suisse sur le rôle de la Cour de justice de l’UE, le vice-président de la délégation Benedikt Würth (PDC/SG) a déclaré: «Si le Conseil fédéral ouvre de nouveaux chantiers maintenant, la crédibilité en prendrait un sérieux coup».
De plus, les politiciens et politiciennes de tous bords profitent de ces rencontres pour montrer aux représentants de l’UE quels points seraient difficilement acceptables pour «leurs» électeurs en Suisse. La délégation a donc saisi l’occasion pour donner de la visibilité sa position, a expliqué M. Nussbaumer.
Lors de sa visite de deux jours à Bruxelles, la délégation parlementaire AELE/UE a rencontré Stefano Sannino, secrétaire général adjoint du Service européen pour l’action extérieure et négociateur en chef de l’UE pour l’accord institutionnel, Michael Karnitschnig, directeur des relations extérieures auprès du secrétariat général de la Commission européenne et ancien chef de cabinet du commissaire Johannes Hahn, Andreas Schwab, président de la délégation du Parlement européen chargée des relations avec la Suisse, ainsi que Fabian Zuleeg, directeur du European Policy Centre.