Le Conseil fédéral est chargé d’estimer l’impact du travail à temps partiel sur le financement de l’AVS. Le Conseil national a adopté mardi, par 102 voix contre 88, une motion en ce sens de Benjamin Roduit (Centre/VS). Le Conseil des Etats devra confirmer.
Entre 2012 et 2022, le travail à temps partiel a progressé trois fois plus que le travail à plein temps. En l’état, il n’est pas possible de montrer concrètement les effets de cette tendance sur l’AVS. Le Valaisan veut savoir si une augmentation générale du taux d’activité au sein de la population permettrait d’augmenter significativement les recettes de l’AVS.
La ministre des assurances sociales Elisabeth Baume-Schneider constate elle un changement sur le marché du travail. En dix ans, il y a toujours plus de femmes qui travaillent (+17%) et l’emploi de celles-ci en équivalents temps plein a progressé de 23%.
Chez les hommes, l’augmentation du nombre d’actifs entre 2010 et 2022 a été moins prononcée, avec une croissance de 14%. L’emploi en équivalents temps plein n’a progressé que de 11% chez les hommes. Cela signifie que le taux d’occupation moyen a baissé.
Cela impacte donc les recettes de l’AVS. Le Conseil fédéral est conscient de l’enjeu et a déjà commandé une analyse dans le cadre de la prochaine grande révision de l’AVS.