Le Trésor britannique propose des réformes pour la finance post-Brexit

AWP

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Le gouvernement propose notamment d’«amender les principes de réglementation existante pour assurer une croissance durable et cohérente avec l’engagement de neutralité carbone du pays d’ici 2050».

Le Royaume-Uni a présenté mardi des propositions post-Brexit de réformes de la réglementation financière britannique, mettant en avant le souhait d’un secteur «agile» mais qui garderait une réglementation «respectée internationalement».

Dans un document, le gouvernement britannique propose notamment d’«amender les principes de réglementation existante pour assurer une croissance durable et cohérente avec l’engagement de neutralité carbone du pays d’ici 2050».

Ces réformes souhaitées entendent «faciliter l’annulation de la majorité des lois sur les services financiers qui ne sont plus appropriées pour le Royaume-Uni» et les remplacer par de nouvelles lois nationales, poursuit le document.

Le Parlement et le Trésor britanniques vont notamment bénéficier de pouvoirs renforcés de surveillance et supervision de la FCA et la PRA, respectivement l’autorité des marchés et l’autorité prudentielle bancaire.

Parallèlement, beaucoup du pouvoir de concevoir les réglementations sera transféré du Parlement vers la FCA et la PRA.

«La réglementation des services financiers évolue tout le temps» et «requiert des amendements», note le document du Trésor, et «le transfert de cette responsabilité aux régulateurs va demander au gouvernement de graduellement annuler une partie importante des lois européennes qui avaient été conservées», relève le texte.

La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne a donné lieu à un traité de libre-échange pour les biens mais pas pour les services.

La City, la puissante et massive industrie financière britannique, s’est retrouvée dans une situation de facto de Brexit dur, l’Union européenne se refusant à octroyer des équivalences entre les différents types d’activités de part et d’autre de la Manche, par crainte d’un «dumping» régulatoire de Londres.

Le Royaume-Uni a donc pris le parti de réformer sa réglementation financière en espérant la rendre plus attractive et capable de mieux concurrencer Wall Street.

TheCityUK, l’un des organismes qui représente le secteur, a salué des propositions qui «reflètent beaucoup de ce que le secteur demandait», rappelant qu’il est le «plus gros contribuable» du pays et emploie 2,3 millions de personnes.

Ces propositions sont soumises à commentaires jusqu’au 9 février.

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